- Fitch abaisse la note souveraine du Kenya de "B-" à "B" en raison des risques fiscaux après l'abandon de mesures fiscales d'un montant de 2,7 milliards de dollars.
- Le gouvernement met en oeuvre des réductions de dépenses pour combler les déficits budgétaires après avoir abandonné le plan fiscal du projet de loi de finances 2024 à la suite de manifestations meurtrières.
- Fitch souligne la faiblesse des réserves de change du Kenya, inférieures à la médiane "B", et l'attribue aux coûts élevés des emprunts extérieurs, qui posent des risques pour le financement externe.
L'agence mondiale de notation Fitch a abaissé la note souveraine du Kenya de "B-" à "B" en raison de risques fiscaux accrus pour les finances publiques du Kenya après que le gouvernement a abandonné les mesures fiscales prévues dans le projet de loi de finances 2024. Cette décision fait suite à une dégradation similaire de la part de l'agence Moody's.
Le plan visant à lever 2,7 milliards de dollars supplémentaires dans le cadre du projet de loi de finances 2024, conformément à une recommandation du Fonds monétaire international (FMI), a été abandonné à la suite de manifestations meurtrières.
En réponse, le gouvernement a annoncé des réductions de dépenses pour couvrir les déficits budgétaires. Fitch note que les réserves de change du Kenya sont inférieures à la médiane "B", principalement en raison des coûts d'emprunt externes élevés, qui représentent un risque plus important pour le financement externe.
Points clés à retenir
L'agence de notation prévoit un creusement du déficit budgétaire du Kenya à 4,7 % du PIB au cours de l'exercice financier se terminant en juin 2025 (FY25), soit 0,5 point de pourcentage de plus que le plan de déficit révisé du gouvernement. Ce plan a été ajusté à la hausse de 0,9 point de pourcentage dans le projet de budget supplémentaire de juillet. L'insuffisance des recettes a entraîné un renchérissement des emprunts auprès des créanciers commerciaux extérieurs et sur le marché intérieur, avec une hausse des rendements moyens des titres d'État à court terme.
Cette situation reflète les taux plus élevés de la banque centrale et les contraintes de liquidités intérieures. Toutefois, Fitch a maintenu une perspective stable pour le Kenya en raison du soutien important et continu des créanciers officiels, qui permettra d'atténuer les pressions sur les liquidités extérieures à court terme. Malgré ce soutien, les besoins de financement de l'État resteront importants et devraient augmenter.