Sénégal: Examen des projets de loi par l'Assemblée nationale - Le député Mamadou Lamine Diallo dénonce, « l'abus de la procédure d'urgence »

Le député Mamadou Lamine Diallo, a dénoncé pour qualifier d'abus la procédure d'urgence qu'adopte l'assemblée nationale dans l'examen des projets de loi.

Sur son compte X (anciennement tweeter) le président du mouvement Tekki, s'en est violemment pris à ses collègues pour leur silence depuis novembre 2022, sur le fait que le règlement intérieur distribué aux députés est "un faux". Il demande à cet effet, la dissolution de cette assemblée pour dit-il élire, « des députés plus responsables et plus rigoureux...aptes à écouter un discours de politique générale de rupture. »

« Je suis peut-être compliqué, mais cohérent : j'avais critiqué le régime de Macky Sall sur l'abus de la procédure d'urgence dans l'examen des projets de loi par l'Assemblée nationale », a attiré l'attention des Sénégalais, Mamadou Lamine Diallo, député à l'assemblée nationale.

Et de poursuivre : « Voilà que les députés nous proposent une procédure d'urgence pour modifier le règlement intérieur de l'Assemblée nationale dans une séance extraordinaire qui n'admet qu'un seul point à l'ordre du jour par définition. »

« Or l'Assemblée nationale, le Président, le Bureau, la Conférence des Présidents, les Députés savent depuis novembre 2022 que le règlement intérieur distribué en octobre 2022 aux députés est un faux. La Société civile était au courant aussi. On a rien fait », a dénoncé pour le rappeler l'honorable député qui, ajoute-t-il, « Brusquement, voilà qu'on nous convoque en procédure d'urgence après 21 mois. Bien que la correction du règlement intérieur s'impose évidemment. »

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A ce titre, le président du mouvement Tekki est formel : « Il est temps de dissoudre l'Assemblée nationale pour que le peuple élise des députés plus responsables et plus rigoureux, d'ailleurs seuls aptes à écouter un discours de politique générale de rupture. N'oublions pas que c'est cette assemblée qui a voulu prolonger le mandat du Président Macky Sall en reportant l'élection présidentielle de février 2024 en violation flagrante de la constitution. N'eut été la vigilance du Conseil Constitutionnel, le Sénégal aurait sombré. »

Cela dit, demande-t-il « cette affaire de faux règlement intérieur doit être tirée au clair par la justice pour situer les responsabilités et faire leçon à notre élite politique », a-t-il conclu.

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