Ile Maurice: Le cuisinier accusé libéré

Lorsqu'un gros colis a été adressé et livré à l'épouse de Prince Onyia par DHL, cette dernière a constaté qu'un paquet de riz à l'intérieur était anormal. Elle a demandé l'aide de la police et une enquête a été ouverte. Le big parcel contenait 13 paquets de riz avec dix colis similaires en forme rectangulaire contenant des feuilles soupçonnées d'être du cannabis.

Ceci a mené à l'arrestation de Prince Onyia, cuisinier nigérian, le 23 mai. Ce dernier a fait une demande de remise en liberté devant la Bail and Remand Court, qui a été acceptée.

L'inspecteur Saminaden a expliqué que, dans cette affaire, l'épouse du cuisinier a laissé son téléphone portable pour enquête, et que la police a vu plusieurs appels locaux et étrangers incriminants. «La police croit que le demandeur, en l'occurrence Prince Onyia, est impliqué dans le trafic de drogue. Le demandeur a admis avoir commandé le gros colis mais a nié toute implication dans le trafic de drogue.

Le poids brut de la drogue suspectée est de 2 747,81 grammes et sa valeur est estimée à Rs 3 297 372», a confié l'enquêteur principal en cour. La magistrate Zeenat Cassamally a noté qu'il n'était pas contesté que le gros colis avait été adressé et livré à l'épouse du demandeur et que la police a été informée des drogues présumées par l'épouse.

Cette dernière a témoigné devant la cour qu'elle avait signalé l'affaire à la police sur des conseils reçus d'un ami qui travaille pour la National Coast Guard. Elle s'était donc rendue au poste de police de Grand-Baie en compagnie de son mari et de ses deux enfants. Elle a enregistré une première déclaration comme le gros colis lui avait été adressé et le requérant a été prié d'en attendre la réception avec les enfants. La police les a accompagnés à leur domicile pour récupérer le gros colis.

«Son témoignage sur le fait que le demandeur l'avait initialement accompagnée pour signaler l'affaire à la police est resté inchangé. Il est évident que si le demandeur avait été impliqué dans des activités de trafic de drogue, il n'aurait pas accompagné sa femme pour signaler l'affaire à la police. Par conséquent, on ne peut pas dire que la nature de la preuve contre le demandeur soit manifestement solide et qu'elle ait une incidence sur le risque de récidive», a observé la magistrate.

Les éléments de preuve versés au dossier montrent que le demandeur a un domicile fixe, est un cuisinier touchant un salaire de Rs 35 000 mensuellement, qu'il a deux jeunes enfants, qu'il est marié à une citoyenne mauricienne, qu'il n'a qu'un passeport nigérian qui se trouve avec la police, et qu'il n'a pas tenté de quitter Maurice pendant les quatre mois séparant la date des faits et la date de son arres¬tation. Pour cela, la magistrate a estimé que le risque de fuite était donc faible.

«Dans les circonstances actuelles, la cour estime que des conditions peuvent être imposées pour atténuer les risques identifiés de telle sorte qu'ils deviennent négligeables eu égard au poids que la présomption d'innocence aurait dans la balance.» Pour ces raisons, Prince Onyia a été libéré contre deux cautions de Rs 80 000 chacune le 8 août.

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