Un brin d'espoir. La Jirama, avec l'appui technique de la direction générale de la Météorologie, va ensemencer les nuages pour déclencher la pluie au niveau des sources qui alimentent les centrales hydroélectriques, en cette fin de semaine. « L'opération va commencer le 17 août, si les conditions sont remplies.
Nous espérons une hausse de la production d'électricité », déclare Ron Weiss, directeur général de la Jirama, dans une interview mercredi. On ne va pas se voiler la face. Ces pluies provoquées ne stopperont pas définitivement le délestage qui dure une heure l'après-midi et deux heures la nuit, selon le planning de délestage de la Jirama, dans le Réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA), publié le 13 août. La baisse de production des centrales hydroélectriques, dont celle d'Andekaleka qui ne fournit que 40 MW en cette période d'étiage, n'est qu'une partie de l'iceberg.
Les problèmes de la Jirama sont bien plus nombreux. Des dettes qui s'élèvent à des milliards d'ariary. Une production très faible par rapport aux demandes qui ne cessent d'augmenter, car les centrales électriques sont peu nombreuses. Les équipements de production et de distribution sont vétustes et saturés. Ron Weiss indique que les centrales et les réseaux d'électricité n'ont jamais été rénovés. Que cent soixante-treize transformateurs électriques à Antananarivo sont saturés.
Un barrage a dû être construit à Andekaleka après l'intégration d'un quatrième groupe dans cette centrale en 2022 pour qu'elle fonctionne à plein régime. Cependant, ce projet n'a pas été réalisé en raison de l'insuffisance de moyens financiers.
Les moyens, la Jirama n'en dispose pas. La subvention de l'État et ses ressources ne lui permettraient que de payer ses « factures » auprès de ses fournisseurs de carburant et de divers matériels. La Jirama a besoin de « grands investissements » pour son redressement, comme le souligne Ron Weiss. Des moyens pour épurer ses dettes, pour construire plusieurs centrales, pour construire des barrages, pour construire des stations de traitement d'eau, pour multiplier les transformateurs, pour rénover ses réseaux, et ainsi de suite. Ron Weiss a été clair. Le miracle n'existe pas. Il faut beaucoup d'investissements, beaucoup de patience. Car « le redressement ne se fait pas en un jour».