Le nouveau directeur général du Bianco a pris ses fonctions mercredi. Il a prêté serment à la Cour suprême d'Anosy, et la passation de pouvoir s'est déroulée dans le courant de la journée.
Mercredi dernier, le nouveau directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a prêté serment à la Cour suprême d'Anosy. À l'issue de cette cérémonie, à laquelle il a participé, le président de la République, Andry Rajoelina, a annoncé qu'il était temps de redéfinir le rôle du Bianco. « Le Bianco n'est pas un outil destiné à intimider la population. Il doit désormais s'affirmer comme un véritable bureau de lutte contre la corruption », a-t-il déclaré à la sortie de la Cour suprême.
Le locataire d'Iavoloha a également précisé les priorités que le bureau devra se fixer. Selon lui, la première d'entre elles concernera les litiges fonciers, un problème qui ronge la société depuis de nombreuses années. « Nous attendons des résultats concrets de la part du Bianco, en commençant par une attention particulière aux litiges fonciers », s'est-il exclamé.
Le président de la République a exprimé son soutien au nouveau directeur général du Bianco.
Nouveau visage
Sur sa page Facebook, il a écrit : « J'espère que le nouveau DG insufflera un vent de renouveau au bureau et produira des résultats plus convaincants dans la lutte contre la corruption ». L'après-midi, la passation de pouvoir entre le nouveau et l'ancien directeur général du Bianco a eu lieu. À l'issue de cet événement, le nouveau patron du bureau d'Ambohibao a dévoilé les grandes lignes de son mandat.
Depuis quelque temps, des scandales liés aux litiges fonciers se multiplient. Ces affaires, qui poussent les hauts responsables à réagir, se concentrent principalement dans la capitale, ce qui a conduit à un remaniement à la tête du ministère de l'Aménagement du Territoire. Depuis le début du mandat du président Andry Rajoelina, la décentralisation a été transférée du ministère de l'Intérieur pour être rattachée au ministère chargé de l'Aménagement du Territoire.
Lors de la présentation du rapport annuel du Bianco, Laza Andrianirina, ancien directeur général, a affirmé que le Bianco est devenu « la poubelle de Madagascar », une métaphore visant à illustrer l'incompréhension du public quant au rôle réel de cette institution.