Les abonnés de la Jirama se sont petit à petit habitués aux délestages et aux coupures d'eau et ont pris leur mal en patience. Mais cette patience a des limites et la plupart d'entre eux l'ont montré clairement ces derniers jours, en exhalant leur rancœur devant la multiplication des coupures d'électricité intempestives.
C'est vers la direction de la société d'Etat qu'ils pointent le doigt et à qui ils demandent des comptes.
Des abonnés de la Jirama au bord de l'exaspération
Les explications fournies par le premier responsable sont tout à fait plausibles et lorsqu'il parle d'étiage et de baisse de niveau d'eau, on ne peut qu'acquiescer, mais le problème n'est pas nouveau. Jamais les coupures de courant n'ont été aussi intempestives. Depuis le début de la semaine, il était question de délestages tournants, ne durant qu'une ou deux heures le jour et la nuit, mais ils ont occupé plusieurs tranches horaires, désorganisant totalement la vie des usagers. Auparavant, ils avaient fait contre mauvaise fortune bon cœur, mais aujourd'hui, on sent que certains d'entre eux sont au bord de la révolte.
Le Directeur général de la Jirama l'a bien senti et il a donc essayé de calmer cette exaspération des consommateurs en parlant de la situation dans laquelle se trouve la société d'État actuellement. Il a précisé que les conditions climatiques empêchent le fonctionnement à plein régime de la centrale hydroélectrique d'Andekaleka. La solution est donc de provoquer des pluies artificielles. Cela aura lieu, a-t-il promis, à partir du 17 août. Il ne s'agit que d'un pis-aller car les problèmes de la Jirama ne seront définitivement résolus qu'avec la construction de nouvelles centrales électriques. Il s'agit d'un programme qui ne peut pas être réalisé tout de suite. Néanmoins, pour le moment, il est nécessaire de résoudre de la manière la plus judicieuse possible les problèmes qui se posent et de ne pas faire revivre aux consommateurs les désagréments subis ces derniers jours.