Comment retrouver la souveraineté des peuples africains par la puissance de l'Évangile ? », c'est le thème développé par le sacrificateur Gbongué Kessé dans son église (ndlr : l'Autel du Dieu vivant d'Angré nouveau Chu), dans la nuit du 6 au 7 août, à l'occasion des prières en faveur de la nation.

Selon l'homme de Dieu, l'une des prisons qui tienne l'Afrique et dont elle doit se défaire pour aboutir à une véritable indépendance, ce sont les us et coutumes dont certains aspects sont un frein au développement.

Il a cité, entre autres, la mise à mort des jumeaux chez certains peuples, l'excision des fillettes, les veuves contraintes à dormir avec le cadavre de leur conjoint, les cercueils remplis d'objets de valeur pour accompagner le mort, l'adoration de masques, les sacrifices aux esprits. « L'Afrique est plongée dans des traditions qui détruisent les destinées : se raser les cheveux lors des décès, sacrifier des vierges et des enfants, détruire du matériel d'électrification rurale ».

Il a dénoncé aussi l'adoration de faux dieux... que les pères sont obligés de sauver quand il y a des feux de brousse. « Des dieux ont même été vendus aux Blancs qui ne voyaient en eux que des objets d'art et aujourd'hui, ils sont accusés d'avoir volé les masques protecteurs. Quel est ce dieu protecteur qui ne peut pas se protéger ? Le salut ne vient pas des montagnes, des tabourets, mais de l'Éternel qui a créé le ciel et la terre », dit-il.

En ajoutant que des villages adorent des dieux volés à d'autres au motif qu'ils sont plus forts. « Quel contraste! Certains sont capables de se déplacer à des milliers de kilomètres, la nuit, assis sur des balais, mais sont incapables de fabriquer un avion, un moyen pour aider à se déplacer. Malgré l'existence de ces dieux, les Blancs sont venus arracher nos richesses. Il est temps d'arrêter d'assassiner des albinos, des enfants, des vierges et des bébés », déclare le sacrificateur.

Au nom de Dieu, il a proclamé la destruction de ce pouvoir lié aux traditions sur l'Afrique, sur les nations, sur la Côte d'Ivoire et sur les peuples.

Bien avant le sacrificateur Gbongué Kessé, la veuve du prophète Kacou Sevérin, la révérende Kacou Willy, a exhorté les fidèles chrétiens à continuer de prier pour la Côte d'Ivoire. Car Dieu a besoin d'intercesseurs qui intercèdent pour le pays qui est en ruine sur le plan spirituel, avec l'esprit de mort qui se balade partout.