Le corps des sapeurs-pompiers a exprimé jeudi à Lomé sa vive préoccupation face au manque de civisme observé lors des interventions d'urgence.
Le lieutenant-colonel Yao Asagbe, chef du corps des pompiers, a fermement dénoncé les défis croissants auxquels ses équipes sont confrontées, en particulier en ce qui concerne l'alerte et la coopération du public.
Lors de nombreux incidents, les premiers témoins sur les lieux n'ont pas le réflexe immédiat d'alerter les secours. Au lieu de cela, une tendance inquiétante s'est développée : "Nous avons constaté que les gens, au lieu de prévenir les sapeurs-pompiers, prennent le temps de filmer et de partager sur les réseaux sociaux", a-t-il regretté.
Cette attitude, non seulement irresponsable mais aussi potentiellement mortelle, retarde considérablement l'intervention des secours.
Dans des situations d'urgence où chaque seconde compte, ces retards peuvent coûter des vies.
Un autre problème récurrent évoqué par le lieutenant-colonel Asagbe concerne l'obstruction des routes par les usagers, même lorsque les véhicules de secours sont en route avec les sirènes d'urgence activées.
"Le pire, c'est que lorsque nous décidons de nous rendre sur les lieux de l'incident, nous rencontrons des obstacles, la voie est souvent bloquée par des usagers de la route. Malgré le deux tons, les gens s'entêtent et bloquent le passage", a-t-il déploré.
Les pompiers appellent donc les citoyens à plus de civisme et de responsabilité. Il est crucial que chacun comprenne l'importance de signaler immédiatement les incidents aux secours et de faciliter leur intervention en dégageant les voies de circulation lorsque les sirènes se font entendre.
En sensibilisant la population à ces comportements, les sapeurs-pompiers espèrent réduire les retards dans leurs interventions et améliorer ainsi la sécurité et la protection des vies au Togo.