C'est une annonce qui risque d'influer sur le paysage politique malgache. Le député Gascar Fenosoa et son équipe ont officialisé hier la création d'une structure nationale, baptisé « Mouvement Gasikara », qui ambitionne de présenter des candidats dans toutes les communes de Madagascar. Un appel a ainsi été lancé « à tous ceux qui partagent les mêmes idéologies » de rejoindre ce mouvement.
« C'est un objectif que certains peuvent estimer être trop élevé, mais l'essentiel est surtout de commencer. Notre équipe est déjà prête pour accueillir ceux qui veulent rejoindre le mouvement Gasikara », affirme l'ancien journaliste devenu député indépendant du troisième arrondissement qui réfute toute idée de culte de la personnalité dans le nom de cette structure.
« Mon nom est Gascar et non Gasikara, qui fait référence à notre pays. L'esprit d'équipe est véritable au sein du mouvement et je n'ai pas du tout l'intention de devenir son dirigeant à vie », précise Gascar Fenosoa lors d'une conférence de presse au Le Pavé Antaninarenina.
Évidemment, le cas de la Commune urbaine d'Antananarivo et celui d'une éventuelle candidature de Gascar Fenosoa ont été au centre des premières questions des journalistes. En réponse, il a répondu que le dossier sera traité au même titre que ceux des autres communes dans tout Madagascar. « Nous allons étudier toutes les propositions de ceux qui veulent porter les couleurs du mouvement à Antananarivo. Mais comme il s'agit de la capitale, une attention particulière sera portée dans le casting», a-t-il souligné, bottant en touche la question sur son intérêt au poste de premier magistrat de la ville des Mille.
L'annonce de la création de ce mouvement a été diversement accueillie dans le monde politique, notamment sur les réseaux sociaux. La rumeur sur l'existence d'un lien avec un opérateur proche du pouvoir, entre autres, est utilisée comme cheval de bataille par ses détracteurs. Néanmoins, il est clair que l'entrée dans la mêlée des communales de celui qui a battu à plate couture, lors des dernières législatives au troisième arrondissement les deux grandes plateformes politiques du pays, change la donne. D'autant plus que le mouvement Gasikara se propose d'être la troisième force de proposition aux électeurs, à côté du TIM et de l'Irmar.
