Le nombre d'enfants sans acte d'état civil doit diminuer. Le délai des déclarations de naissance a été prolongé à trente jours, selon une circulaire interministérielle relative à la tenue d'état civil et au processus d'enregistrement des faits d'état civil, du 4 mai 2024.
Les organisations de la société civile ont soulevé, lors de la Journée africaine de l'enregistrement des faits d'état civil qui s'est tenue à l'hôtel Le Pavé Antaninarenina, organisée par la Plateforme de la société civile pour l'enfance, avec l'appui de l'Organisation internationale de la Francophonie, le 14 août, que l'éloignement des bureaux administratifs par rapport au lieu de naissance et la non-gratuité de l'accouchement dans les centres de santé sont des facteurs qui poussent les parents à ne pas enregistrer leur nouveau-né dans le délai.
Ce délai a été de douze jours avant la loi relative à l'état civil qui indique que les déclarations de naissance doivent être faites dans les trente jours suivant la naissance. « Certains enfants sont nés à 25 km de la commune », indique Lucette Rakotoarisaona, présidente de l'association Diavolona, lors de cet événement.
Ce prolongement du délai des déclarations de naissance a porté ses fruits. « Les enfants avec un acte d'état civil sont plus nombreux, car leurs parents ont plus de temps pour les enregistrer au niveau des bureaux administratifs », note le maire de la commune rurale d'Ankaraobato, Herinjato Ramamenosoa. L'État a d'autres projets pour faciliter encore plus cet accès à l'état civil, notamment la numérisation des actes d'état civil.