Les Jeux Olympiques se sont terminés le 11 août, dans la capitale française. Le prochain rendez-vous aura lieu à Los Angeles, aux États-Unis, du 14 au 30 juillet 2028. Avant d'y arriver, le bilan des sept athlètes malgaches se résume à une simple participation.
Avant de se projeter à Los Angeles, trois personnes qui connaissent très bien les Jeux Olympiques donnent leur avis et proposent des solutions pour donner une chance aux futurs porte-fanions de la Grande ile et suggèrent les dispositions que l'État doit prendre dès maintenant. Il s'agit de Dina Razafimahatratra, ancien directeur technique national de la Fédération Malgache de Tennis, de Lahimana Indépendance ou Depa Sakaraha, ancien athlète, et de Serge Rasanda, président de l'Association des journalistes sportifs de Madagascar.
Une litanie
Tous les trois sont unanimes pour reconnaitre que le niveau enregistré dans les disciplines dans lesquelles ont évolué les sept athlètes malgaches, s'est nettement amélioré.
« Les sept athlètes malgaches engagés à ces J.O ont le mérite de représenter Madagascar, mais ils sont encore loin du niveau requis pour prétendre décrocher une médaille. Le développement du sport s'est accentué à un rythme fou durant ces vingt dernières années et nous, nous ne pouvions pas suivre ce rythme. Les résultats obtenus sont donc logiques pour Madagascar comme pour la centaine de pays qui sont rentrés bredouilles des J.O », confie Dina Razafimahatratra.
Et Dina Razafimahatratra de continuer : « Madagascar manque de moyens et de voies pour bien s'occuper de ses sportifs et les faire évoluer sur la scène mondiale. Il faudrait avoir une population sportive plus importante pour avoir cinq ou dix athlètes au sommet de la pyramide.
En natation, combien de licenciés avons-nous ? Moins de cinq cents. Difficile d'espérer faire sortir du lot un ou une championne d'Afrique de la trempe de Bako Ratsifandrihamanana ? »
De son côté, Serge Rasanda explique que Madagascar est encore un petit pays dans les grandes compétitions comme les J.O. « Nos athlètes se sont bien battus pour chercher la qualification. Or, les adversaires aux J.O ont des niveaux très hauts et ils se sont bien préparés. En fait, les athlètes de Madagascar doivent être soutenus durant leur carrière et surtout dans leur préparation, plusieurs années à l'avance. »
Quand à Depa Sakaraha, il est direct dans son constat : « On entend toujours la litanie qu'on va trouver des solutions, on va faire ceci, on va faire cela. Tous nos sportifs ne doivent pas résider à Madagascar
pour se préparer si l'on vise les J.O de 2028. La préparation des J.O de 2032, doit se faire dès maintenant avec la création d'un centre dans chaque commune, d'une académie dans chaque région. Le sport scolaire et universitaire doit être une priorité. Il faut imiter le système chinois ou le système anglophone, voire les deux, pour avancer», termine-t-il.