L'émissaire du groupe armé de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) a été reçu mercredi 14 août à Bangui par le ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, Réintégration et du Rapatriement (DDRR). Cette rencontre intervient trois semaines après la volonté de son chef, Ali Darassa, de cesser toutes les hostilités sur l'étendue du territoire centrafricain. Une position qui lui a valu une mise à l'écart de la CPC, la Coalition rebelle des patriotes pour le changement.
Selon le procès-verbal de cette rencontre, trois points ont fait l'objet des discussions : il s'agit notamment du désarmement du cantonnement et de la réinsertion des soldats de l'UPC.
« Ali Darassa a compris l'ampleur de la situation. Il s'engage à mettre ses soldats à la disposition du gouvernement, explique Idriss Amadou, le représentant d'Ali Darassa dans ces pourparlers. Ils seront désarmés et réinsérés dans la vie active. Nous avons longtemps fait la guerre, il est donc temps de faire la paix, de penser à la reconstruction et au développement de notre pays. »
Une paix durable...
De son côté, le gouvernement félicite les efforts de l'UPC et s'engage à créer les conditions pour une paix durable. « Toute notre reconnaissance au frère Ali Darassa, qui n'a pas mis vraiment du temps, après l'annonce faite par le chef de l'État lui-même lors de sa conférence de presse, pour appeler tous les fils du pays à cesser avec les activités dans les groupes armées pour venir dans la République, afin que nous puissions construire notre pays » , a déclaré le ministre chargé du DDRR Jean Willybiro Sako.
Dans un document daté du 26 juillet dernier, Ali Darassa, alors encore chef d'État-major de la CPC, déclarait mettre fin à toutes les hostilités dans le pays. Certains membres de ce mouvement armé ont rejeté cette décision, provoquant ainsi sa radiation du groupe par l'ancien François Bozizé, l'actuel coordonnateur de la CPC.