La capitale congolaise Brazzaville accueille depuis le lundi 12 août la deuxième édition de sa Foire internationale de l'artisanat du Congo (Fiac). Il s'agit d'un moment d'échanges, de partage et surtout de faire les affaires, que ce soit pour les organisateurs ou pour les participants, notamment les étrangers, dont certains viennent d'autres pays d'Afrique.

Sur l'esplanade de la mairie centrale de Brazzaville, Sidonie Andzemou tient un stand bien achalandé. La sexagénaire est arrivée de la région de la Likouala, au nord du Congo, à la tête d'une délégation d'artisans :

« On nous avait demandé d'amener quatre artisans avec nous. Ils sont tous là : une couturière, un tisserand, un vannier et autre qui est dans le bois et ameublement. Chacun est venu avec son métier, même si nous sommes loin, mais nous avons fait un effort d'arriver avec nos objets. Malheureusement certains (de ces objets) sont encore en route, parce que l'accès est difficile pour arriver ici », a-t-elle expliqué.

Grand marché

Des artisans de l'étranger sont venus également exposer à ce grand marché. Chantal Matteul arrive du Tchad, par exemple : « On est venu représenter le Tchad, avec tout ce que les artisans tchadiens font, en commençant par les tissus tintés, artisanaux, les produits capillaires faits à base de chébet et du beurre de karité », a-t-elle témoigné.

Jacqueline Lydia Mikolo, ministre congolaise en charge de l'Artisanat, se réjouit de la bonne santé de ce secteur qui a aussi des défis : « Nous devons tous travailler non seulement à magnifier l'artisanat d'art, mais aussi l'artisanat des services et de production. Nous avons un défi à relever pour la protection intellectuelle de nos oeuvres artisanales, nous avons un défi à relever en matière de financements de nos artisans », a-t-elle souligné.

Lieu des affaires, la Foire internationale de l'artisanat va se dérouler jusqu'au 25 août.