Congo-Kinshasa: Urgence de santé publique, 350.000 euros d'aide au pays pour lutter contre l'épidémie de Mpox

Une augmentation rapide de nouveaux cas de Mpox en Afrique a été relevée par le Comité Scientifique de l'Afrique ces dernières semaines. Une alerte pour les populations africaines exposées à cette épidémie.

Pour mémoire

Le Mpox, anciennement connu sous le nom de Variole de Signe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais qui se transmet aussi soit par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus, un contact avec les lésions cutanées ou les fluides biologiques, soit de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces).

Découverte pour la première fois chez des humains en 1970 dans l'ancien Zaïre, l'actuelle RDC, cette épidémie s'était finalement propagée à travers le monde en 2022, sous une nouvelle souche dans une centaine de pays où la maladie n'était pas endémique, touchant surtout des hommes homosexuels et bisexuels.

En RDC, l'UE a annoncé mardi dernier avoir accordé 350.000 euros d'aide pour lutter contre l'épidémie de Mpox. Cette somme est destinée à ALIMA, une organisation humanitaire médicalisée présente en RDC, pour un projet de 5 mois.

Ces fonds aident l'organisation à « répondre aux besoins urgents et critiques liés à la formation et au renforcement des capacités en matière de surveillance des maladies, de gestion des cas et de prévention des infections grâce à l'engagement communautaire, à la promotion de la santé et à la préparation à la réponse aux flambées épidémiques, ainsi qu'au renforcement des capacités du personnel, des structures et du système de santé», a déclaré Johan Heffinck, chef de bureau d'ECHO (protection civile et opération d'aide humanitaire de la Commission Européenne).

%

« Près de 9.000 cas de mpox dans le pays et 500 décès cette année », indique dans un communiqué la délégation de l'UE en RDC, précisant que la province du Maniema est la plus affectée. L'épidémie qui se propage, a atteint la capitale Kinshasa où « deux malades ont été confirmés et soignés la semaine dernière », ajoute-t-elle.

La situation a amené l'UE à « intensifier son soutien et à l'étendre à trois nouvelles zones de santé du Maniema, à travers le renforcement des capacités de riposte, notamment au moyen de la surveillance, de la sensibilisation des communautés, des diagnostics et du traitement ».

Symptômes

La maladie se caractérise par des éruptions cutanées, qui peuvent apparaître sur les organes génitaux ou dans la bouche, et peut s'accompagner de poussées de fièvre, de maux de gorge ou de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques.

Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on, il est nécessaire que le gouvernement de la République, par son ministère de la Santé publique, prenne des mesures courageuses pour empêcher la propagation filante de cette épidémie dans toutes les provinces du pays par la sensibilisation des communautés, plus celles rurales.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.