Cameroun: Scandale foncier au pays - Eyebe Ayissi accusé de spoliation massive par Calixthe Beyala

Un scandale foncier d'envergure secoue le Cameroun, mettant en lumière des pratiques douteuses au sein de l'administration. Au coeur de cette controverse, Eyebe Ayissi, Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, se trouve accusé de spoliation massive des terres des Camerounais. Cette affaire, révélée par la célèbre écrivaine Calixthe Beyala, soulève des questions cruciales sur la gestion du foncier dans le pays.

Selon les déclarations de Beyala, Eyebe Ayissi aurait orchestré un système de spoliation complexe, profitant de sa position pour retirer illégalement des titres fonciers et faciliter l'appropriation de terres par ses "amis au pouvoir". L'écrivaine, se déclarant elle-même victime de ces pratiques, affirme : "C'est lui qui a retiré mon titre foncier, alors même qu'il n'a pas le droit de le faire."

Cette accusation met en lumière un problème systémique dans la gestion foncière au Cameroun. Eyebe Ayissi, censé être le gardien de l'intégrité du système foncier, est dépeint comme le principal artisan de son dysfonctionnement. La métaphore du "pyromane-pompier" utilisée par Beyala illustre parfaitement cette dualité : celui qui devait protéger les droits fonciers des citoyens serait en réalité à l'origine de leur violation.

L'affaire prend une tournure encore plus surréaliste avec l'allégation selon laquelle Eyebe Ayissi aurait recruté des vigiles pour protéger des documents. Cette démarche soulève des interrogations sur la nature de ces documents et les raisons de leur protection, alimentant les soupçons de malversations à grande échelle.

Le témoignage de Calixthe Beyala n'est probablement que la partie émergée de l'iceberg. Il est fort probable que de nombreux autres Camerounais aient été victimes de ces pratiques, perdant leurs terres et leurs moyens de subsistance au profit d'individus bien placés.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels le Cameroun est confronté en matière de gouvernance foncière. La sécurité foncière, essentielle au développement économique et à la stabilité sociale, se trouve compromise par ces allégations de corruption et d'abus de pouvoir au plus haut niveau de l'administration.

Le gouvernement camerounais se trouve maintenant face à un défi majeur : restaurer la confiance des citoyens dans le système foncier. Cela nécessitera une enquête approfondie sur les allégations portées contre Eyebe Ayissi, mais aussi une refonte complète des procédures de gestion foncière pour garantir transparence et équité.

Cette affaire pourrait être un tournant dans la gestion foncière au Cameroun. Elle offre l'opportunité de mettre en place des réformes significatives, notamment la digitalisation des registres fonciers, le renforcement des contrôles et l'amélioration de l'accès des citoyens à l'information foncière.

Le courage de Calixthe Beyala de s'exprimer publiquement sur cette question pourrait encourager d'autres victimes à témoigner, amplifiant la pression sur les autorités pour qu'elles agissent. Il est crucial que cette affaire ne reste pas sans suite et que des mesures concrètes soient prises pour redresser les torts et prévenir de futurs abus.

En conclusion, le scandale Eyebe Ayissi met en lumière les défaillances profondes du système foncier camerounais. Il appartient maintenant aux autorités de prendre des mesures décisives pour restaurer l'intégrité du système et garantir les droits fonciers de tous les Camerounais. L'avenir du développement économique et de la cohésion sociale du pays en dépend.

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