L'ex-ministre de l'Agro-industrie, Vikram Hurdoyal, poursuit l'express et lui réclame Rs 2 millions de dommages qu'il dit avoir subis à la suite de notre article publié dans l'édition du 14 mars dernier sous le titre : «Vikram Hurdoyal : des poubelles contre des ananas.»
Dans sa plainte, Vikram Hurdoyal affirme qu'il est un homme d'affaires très respecté dans le domaine de l'agriculture et de l'exportation et qu'il est quelqu'un qui jouit d'une grande estime publique, en raison notamment de ses activités sociales et philanthropiques parmi les pauvres et les exclus de la région de l'Est, avant de revenir sur sa carrière politique.
Au paragraphe 5, Vikram Hurdoyal affirme qu'il a appris sa révocation du 11 février en tant que ministre de l'Agro-industrie à son arrivée d'un voyage de l'étranger et qu'il n'avait reçu aucune communication officielle préalable et qu'il ignorait les raisons de sa mise à pied. Il ajoute qu'il a rencontré le Premier ministre, le jour de son arrivée et que «it was mutually agreed between them (Ndlr : Hurdoyal et le PM) that the tenor of their private conversation would not be disclosed to the public.» Et qu'après cette rencontre, il a publiquement exprimé son mécontentement de sa révocation et a, le 13 février, choisi de démissionner comme député, «a decision which was widely acclaimed by the public at large.»
Vikram Hurdoyal cite de larges extraits de notre article, qui ferait croire, selon lui, qu'il aurait utilisé sa position comme ministre pour obtenir une dérogation des autorités chinoises, qui aurait profité, en majeure partie, à sa compagnie OTF Exports Ltd pour l'exportation d'ananas vers la Chine, qu'il a offert un job dans son entreprise à un de ses ex-conseillers ministériels après que ce dernier a facilité la commande de poubelles, que l'article a fait croire qu'il est une personne sans aucun sens moral ni éthique et qu'il a été révoqué comme ministre avec raison.
L'ex-ministre allègue que le contenu de l'article est complètement faux et diffamatoire à son endroit. Tout en rappelant qu'il a déposé aussi une main-courante (pre-measure declaration) concernant cet article au poste de police de Trou-d'Eau-Douce, il ajoute que cet article a, entre autres, profondément affecté sa vie professionnelle et personnelle. Et que le préjudice causé ne peut être estimé en termes financiers mais qu'il réclame Rs 2 millions à l'express pour satisfaire la limite des dommages exigés par la cour intermédiaire. L'affaire sera entendue le 21 août.