Afrique: L'IFRC intensifie sa réponse au virus de la variole du singe alors qu'une urgence sanitaire mondiale a été déclarée

communiqué de presse

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie ses efforts de réponse face à la recrudescence des cas de variole du singe en Afrique. Ces trois derniers jours, l'OMS et Africa CDC ont déclaré que l'épidémie constituait une urgence de santé publique de portée internationale et continentale.

Avec plus de 17 000 cas suspectés ou confirmés et un bilan dévastateur de 500 morts dans au moins 12 pays, l'épidémie a dépassé l'ampleur des années précédentes. Le taux de létalité est de 3,2 %. La situation est alarmante en raison de la propagation rapide parmi les populations nouvellement exposées et de la propagation internationale dans des régions qui n'ont jamais connu la variole.

Mohammed Omer Mukhier, directeur régional de l'IFRC, déclare :

« La forte augmentation du nombre de cas de variole en Afrique est très préoccupante et constitue un grave problème de santé publique. Il ne s'agit pas seulement d'un problème local, mais d'une menace continentale qui exige une action immédiate et coordonnée. En RDC, depuis l'année dernière, avec les équipes de la Croix-Rouge de la RDC, nous soutenons les communautés touchées, mais il reste encore beaucoup à faire, en liaison étroite avec les ministères de la santé mobilisés, car la situation évolue et s'étend rapidement à toute l'Afrique. »

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La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 92 % des cas de cette épidémie croissante, mais la propagation rapide dans d'autres pays met en danger de nouvelles communautés. Une nouvelle variante du clade 1b, que nous ne connaissons pas encore, est apparue en RDC et se propage maintenant aux pays voisins, notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda. D'autres pays africains signalent des cas suspects ainsi que la résurgence d'épidémies antérieures de variole. Contrairement aux épidémies précédentes, les épidémies associées aux types nouveaux et préexistants du virus de la variole se développent et touchent de nouvelles communautés. La nouvelle variante, bien que liée aux contacts sexuels, touche des personnes de tous âges et de tous milieux.

Bronwyn Nichol, responsable de la santé publique dans les situations d'urgence à l'IFRC, explique :

« L'épidémie de variole nous rappelle brutalement que les virus ne connaissent pas de frontières. La pénurie de tests, de traitements et de vaccins exige une réponse mondiale coordonnée, y compris un accès accru aux stocks de vaccins en Afrique. Un effort unifié est essentiel pour protéger les populations vulnérables et éviter des souffrances et des morts inutiles.»

En RDC, la Croix-Rouge de RDC a soutenu la réponse du gouvernement en partageant avec les communautés des informations fiables et précises sur la santé, en menant une surveillance communautaire pour détecter et signaler les cas suspects, en apportant un soutien psychosocial aux personnes touchées et en soutenant des mesures de promotion de l'hygiène au niveau de la communauté. Une approche communautaire aidera les victimes à lutter contre la stigmatisation. Les personnes présentant des signes et des symptômes bénéficient d'un soutien précoce avant que la transmission ne s'aggrave.

Grégoire Mateso, président de la Croix-Rouge de la RDC, déclare :

« L'année écoulée a été difficile. L'émergence d'une nouvelle variante du virus mpox, potentiellement plus transmissible, comme le Clade 1b, affecte gravement l'endiguement. Nous avons pu constater de visu que la pénurie de tests, de vaccins et de kits de traitement peut entraver les efforts d'endiguement de la maladie. Il est également nécessaire de sensibiliser davantage le public à la gestion de la stigmatisation, à la détection précoce et à l'isolement des cas.»

La Croix-Rouge de la RDC étend sa réponse à l'épidémie de variole, en s'appuyant sur de nombreuses années de travail de préparation aux épidémies au niveau communautaire. Grâce au programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3) et au partenariat programmatique, la Croix-Rouge de la RDC, avec le soutien technique de l'IFRC et de la Croix-Rouge française, a renforcé la résilience sanitaire des communautés à travers le pays, en les dotant des connaissances et des outils nécessaires pour détecter rapidement les épidémies, les prévenir et y faire face.

Les Sociétés de la Croix-Rouge des pays voisins qui font face à leurs premiers cas de variole renforcent rapidement leur soutien aux communautés pour les aider à détecter les nouveaux cas et à y faire face, afin de réduire le nombre de malades et de décès et de limiter la propagation du virus. La Croix-Rouge du Burundi aide le ministère de la santé à faire face à l'augmentation rapide du nombre de cas de variole grâce au Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF).

L'IFRC est en première ligne de la réponse à l'épidémie de mpox en Afrique, avec une grande expérience de la gestion des épidémies précédentes, telles qu'Ebola et COVID-19. Avec un vaste réseau de plus de 4 millions de volontaires et 14 000 employés à travers le continent, le réseau de l'IFRC fournit un soutien essentiel aux gouvernements, notamment en matière de surveillance communautaire, de communication sur les risques et d'engagement des communautés, ainsi que de services de santé mentale.

Alors que l'épidémie de variole continue de se propager, l'IFRC appelle à un soutien mondial accru pour contenir la crise en améliorant l'accès aux tests, aux traitements et aux vaccins pour les populations à risque à travers le continent, ainsi qu'à une action communautaire soutenue, qui améliore l'efficacité des actions de réponse à l'épidémie.

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