Le groupe thématique Gouvernance et sécurité de la société civile du Haut-Katanga demande l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur les événements survenus à Kilwa, où dix personnes ont été tuées par balles le jeudi 15 août.
La cité de Kilwa, située dans le territoire de Pweto (Haut-Katanga), a été le théâtre d'une vive tension. Les versions divergent quant à ce qui s'est réellement passé, mais l'armée a publié un communiqué le 15 août, indiquant que son poste de commandement a été attaqué par des éléments du groupe armé Bakata Katanga. Le bilan provisoire fait état d'une dizaine de morts et de quelques blessés.
Ce vendredi 16 août, la situation semble revenue à la normale, avec la reprise des activités quotidiennes. Ce calme contraste avec la tension de la veille. Selon certaines sources, aux premières heures du jeudi, des individus identifiés comme des membres de Bakata Katanga ont attaqué la résidence d'un major des FARDC, le blessant avec une flèche. S'en est suivi un échange de tirs avec les militaires commis à la garde de cet officier, au cours duquel dix personnes ont trouvé la mort, dont neuf présumés Bakata Katanga et un civil, victime d'une balle perdue.
D'autres sources suggèrent cependant que ces personnes appartenaient à la secte dénommée Mbidi et revenaient d'une séance de prière. Arrivés devant le bureau du secteur, ils auraient entonné des chants de guerre, appelés "Bibankole", souvent associés aux Bakata Katanga. C'est alors qu'ils auraient été pris pour cible, entraînant la tragédie.
L'armée, pour sa part, soutient que le poste de commandement du 3307e régiment a été attaqué par le groupe armé Bakata Katanga. Selon les FARDC, lors des échanges de tirs, neuf assaillants ont été tués, trois capturés, et plusieurs armes de guerre ont été récupérées. Deux soldats des FARDC ont également été blessés. L'armée précise que ce bilan est provisoire, car les opérations pour traquer les assaillants en fuite sont toujours en cours.
Le commandant de la 22e région militaire, dans le même communiqué, a ordonné à toutes les unités de rester en alerte et de se préparer à réagir à toute éventualité.