La ville de Beni se retrouve confrontée à une problématique pressante : la gestion de la salubrité. La coordination urbaine de l'environnement alerte sur l'absence d'un site de décharge publique officiel, rendant difficile une gestion adéquate des déchets.
« Cette question se pose avec acuité dans la ville de Beni à la suite de plusieurs difficultés, notamment l'absence de réseaux de collecte des déchets, l'absence d'un dépotoir public et l'absence d'une culture de la population face à la gestion rationnelle des déchets. Il y a également un manque de poubelles stratégiques dans certaines communes », a expliqué Moïse Adirodu Buyo, responsable de l'administration et des finances de la Coordination urbaine de l'environnement.
Pour faire face à cette situation préoccupante, la mairie de Beni a délégué la gestion des immondices à deux organisations partenaires. Ces dernières jouent un rôle crucial dans la lutte contre l'insalubrité.
Godefroid Kombi, président du conseil d'administration des Médecins solidaires, l'une des organisations, explique en quoi consistent leurs activités :
« Nous sensibilisons la population sur la séparation des déchets. Les déchets doivent être séparés dès leur production pour que nous sachions quels types de déchets nous avons, qu'ils soient biodégradables ou non biodégradables. Ainsi, lorsqu'ils seront amenés au dépotoir ou à la poubelle publique, ils seront plus facilement transformables. Au niveau des structures médicales, nous proposons des formations continues sur les mesures de prévention et de contrôle des infections. C'est ce que nous voulons renforcer avec cette grande activité d'assainissement de la ville de Beni ».
De son côté, l'Association des cadres pour le Développement Intégré (ACDI) se concentre sur la salubrité des marchés publics et de certains ménages de la ville. Son responsable sollicite l'implication des autorités urbaines et la participation active des habitants pour lutter efficacement contre l'insalubrité à Beni.