L'affaire opposant 39 ex-employés d'Air Mauritius à la compagnie d'aviation nationale pour constructive dismissal sera appelée en cour industrielle, le 17 octobre.
Parmi ces anciens employés figurentYoganand Thakooree, Mahendranath Bhoyroo, Patricia Madanamootoo, Ahveenash Ruggoo, Sunder Shyam Bheenick, Devi Premila Hassea, Pravindranath Bhugobaun, Marjorie Ah Leung, Ramoortee Addingadoo, Sanjay Boodhoo, Anupama Gya, entres autres. Ils ont saisi cette instance judiciaire, cette année, pour réclamer des compensations à hauteur de plus de Rs 6 877 224,51 à Air Mauritius. L'affaire appelée hier, mercredi 14 août, a été renvoyée au 17 octobre. Cela, après que le représentant de la compagnie d'aviation nationale a demandé un renvoi pour pouvoir réclamer des précisions, soit faire sa demand of particulars aux plaignants.
Par le biais de leur homme de loi, Me Miguel Ramano, les 39 plaignants expliquent qu'ils ont été contraints de signer leur départ en pré-retraite et de bénéficier d'une pension ou d'une compensation et que s'ils refusaient, ils seraient limogés et référés au Redundancy Board.
Ces anciens employés, qui comptent pratiquement 40 ans de service de sein de la compagnie d'aviation et qui travaillaient dans les départements de compliance transport, Flight and Cabin operations, le département de securité, celui de Revenue Management, le Technical and Ticketing department, reviennent sur les circonstances, entourant, disent-ils, leur mise à la retraite prématurée.
Selon eux, la direction d'Air Mauritius a émis un communiqué et tenu une conférence de presse en 2020 pendant la première phase du Covid-19, soutenant avoir mis la compagnie sous administration volontaire en mai 2020 car elle n'était pas en mesure de faire face à ses obligations financières. Cela, suivant la fermeture des frontières et les restrictions de voyage avec la cessation de tous vols internationaux.
De ce fait, les plaignants affirment avoir reçu une proposition de la direction. Ce serait celle de prendre leur early retirement contre une compensation. «La direction nous a présenté des informations nous montrant que la compagnie n'avait plus besoin de nos services en raison de sa situation économique causée par la pandémie du Covid- 19 et que si nous acceptions de prendre notre retraite, nos postes dits redundant, ne seraient pas remplis par la suite. Or, il se trouve que ces informations sont totalement erronées et nos postes ont été remplis», déplorent-ils.
Soutenant qu'un early retirement leur a été imposé à partir d'août 2020, ils allèguent avoir été bernés par la compagnie d'aviation nationale, qui les a forcés à signer cet accord. «Au moment des faits, on n'avait aucune raison de douter de la véracité des affirmations de la compagnie au sein de laquelle nous avons travaillé pendant des années mais voyant que les informations qui nous ont été fournies ne sont pas correctes, nous demandons réparation.»
Du côté d'Air Mauritius, on affirme avoir fait un contrat en bonne et due forme avec ces 39 anciens employés. Notre source déclare que la compagnie nationale reviendra avec des demand of particulars par rapport aux allégations faites par les plaignants.