Nouveaux affrontements entre l'armée malienne et les jihadistes, cette fois-ci au centre du pays, dans la région de Mopti. Au moins quinze membres des forces de défense et de sécurité (FDS) du Mali ont été tués jeudi près de la localité de Diallassagou.
Tout a commencé par le déploiement de l'armée régulière près de la localité de Diallassagou. Nous sommes au centre du Mali, dans le cercle de Bankass. Plusieurs dizaines de militaires maliens commencent une patrouille afin de sécuriser des paysans qui vont aux champs.
Non loin d'une colline, les premiers coups de feu sont entendus. C'est une embuscade tendue par les jihadistes se réclamant du Groupe de soutien à l'islam et aux musulsmans, le Jnim. Ils sont nombreux, certains à motos, d'autres à pied ou à bord de véhicules. L'armée malienne riposte. Échanges de tirs nourris.
De sources concordantes, un gendarme et 14 éléments de la garde nationale du Mali ont perdu la vie, selon un bilan provisoire, lors de l'embuscade suivie d'affrontements. Dans les rangs de l'armée également, des blessés et des portés disparus. Côté assaillants, quasiment pas de pertes selon les mêmes sources.
Au centre du Mali, les jihadistes sont toujours présents. Ils occupent des localités, imposent leurs lois. Au moins 150 civils sont retenus en otages depuis plusieurs mois par les groupes affiliés à al-Qaïda.