Ce sont les tourments des abonnés de la jirama qui ont dominé l'actualité de la semaine. Les délestages et les coupures d'eau sont monnaie courante un peu partout dans la Grande île, mais aujourd'hui, on parle plus précisément de ce qui s'est passé dans la capitale. Ce qu'ont enduré les Tananariviens a été révélateur de la gravité de la situation dans laquelle se trouve la société d'État. Depuis lundi, les usagers ont été soumis à des coupures de courant et d'eau n'ayant jamais atteint une telle ampleur. Les réactions d'exaspération n'ont jamais été aussi violentes.
Elles sont restées pour le moment verbales, mais elles ont alerté les autorités et ont poussé le directeur général de la jirama à essayer de calmer cette colère légitime des consommateurs. Ses explications tiennent la route et les raisons qu'ils invoquent, notamment les causes climatiques ne peuvent pas être mises en doute, mais les citoyens lui demandent de trouver des solutions pour amoindrir les désagréments qu'ils endurent. Le recours au déclenchement de pluies artificielles pour faire monter le niveau d'eau en est une et il dit que cela devrait commencer ce week-end.
Comme dit l'adage, « qui vivra verra ». L'attente de la nomination des membres du nouveau gouvernement ne devrait plus être longue car le président de la république a affirmé qu'il était en train de procéder à l'évaluation du travail de l'ancienne équipe. Il a même précisé que cela pourrait avoir lieu à la fin de la semaine. Les Malgaches, quant à eux, ont accueilli la nouvelle sans manifester la moindre surprise. Ils acceptent le chronogramme fixé par le chef de l'État qui est, comme on dit, le maître des horloges, mais ce qui compte pour eux, c'est l'efficacité des nouveaux ministres. Ils restent cependant circonspects à propos de la manière dont la politique de développement du pays est menée.
Sur le plan international, l'actualité s'est focalisée sur plusieurs points chauds de la planète. La guerre russo-ukrainienne a connu de nouveaux rebondissements, la paix au Proche-Orient ne peut pas encore être envisagée pour l'instant, l'élection présidentielle au Vénézuéla est peut-être déjà jouée.
L'incursion de l'armée ukrainienne au sud de la Russie dans la région de Koursk a pris l'état-major russe par surprise. L'opération a été, semble-t-il, minutieusement préparée et a permis aux forces engagées de conquérir une portion de territoire russe évaluée à plus d'un millier de km2. Les Ukrainiens affirment que 80 villages sont passés sous leur contrôle alors que les Russes ne parlent que de 28 localités. Ces derniers qualifient cette opération d'actes de terrorisme. Le président Volodimir Zelinsky a dit que son pays avait, à cette occasion, atteint « son objectif stratégique ». Il a expliqué qu'il voulait mener les Russes à la table de négociation.
Les discussions sur une éventuelle trêve à Gaza ont commencé avant-hier à Doha, Elles ont eu lieu en présence du directeur de la CIA et des chefs des services de renseignement israëliens, mais sans le Hamas. Le porte-parole du conseil de sécurité nationale américain a déclaré qu'il restait beaucoup de travail à faire pour lever les obstacles. L'organisation palestinienne s'en tient au plan proposé par Joe Biden et espère que la partie israëlienne sera convaincue de sa justesse.
Au Venezuela, l'opposition demande à Nicolas Maduro de « respecter la volonté du peuple et d'accepter la victoire de son adversaire ». Ce dernier refuse absolument toute concertation avec celui qu'il considère comme un fauteur de trouble. Il a durci son attitude et fait réprimer par l'armée toutes les manifestations qui ont lieu presque quotidiennement.
Le monde, après les jeux olympiques de Paris 2024, a retrouvé ses problèmes habituels. Ses conflits sont toujours les mêmes et ils ne demandent qu'à baisser d'intensité. Le Proche-Orient, la Russie et l'Ukraine restent les régions les plus sensibles de la planète. La diplomatie est à l'oeuvre pour contenir les pulsions guerrières des uns et des autres.