Une rançon de 50 millions de nairas, soit l'équivalent de 28 000 euros. C'est la somme que réclament les kidnappeurs des 20 étudiants en médecine enlevés dans l'État de Benue depuis le 15 août dernier. La Police nigériane déclare les rechercher activement. Une des victimes a notamment envoyé ce vendredi 16 août un message glaçant sur un réseau social. Sa vie et celles des autres otages seraient clairement menacées si leurs ravisseurs n'obtiennent pas de réponse à leur demande. Le Ministère de la Santé a condamné officiellement cet enlèvement de masse.
Durant les premières heures de leur rapt, certains des 20 étudiants ont été autorisés par leurs ravisseurs à utiliser leur téléphone sous contrainte. Des posts géolocalisés, des appels téléphoniques ont été transmis à leurs proches via un réseau social. Une des victimes a même indiqué un numéro permettant de rentrer en contact avec un présumé négociateur pour la rançon de 28 000 euros réclamée par les ravisseurs.
La Police Nigériane se raccroche à ces indices et traces numériques délibérément « semés » par les kidnappeurs. Les derniers messages reçus indiquent une zone proche d'Otukpo. Cette localité est une des villes principales de l'État de Benue, au centre-est du Nigeria. Les noms des 20 étudiants enlevés ont été divulgués depuis hier. Douze viennent de Jos, de l'État de Plateau, et huit de Maiduguri, dans l'État de Borno. Et ils étaient répartis dans deux bus avant leur enlèvement.
Depuis le vendredi 16 août, aucun signe de vie. Les familles et proches de ces otages s'inquiètent donc. En l'espace de six mois, il s'agirait du 3e enlèvement visant des universitaires dans l'État de Benue.