Au moins seize autres présumés criminels, arrêtés dans le cadre de l'opération "Safisha Muji wa Goma" (Nettoyer la ville de Goma), ont été présentés samedi 17 aout à la presse. Parmi ceux-ci, figurent des présumés « faux Wazalendo ». Alors que la mairie déplore le non-accompagnement de la justice dans cette opération, d'autres acteurs demande son renforcement avec des bouclages...
Ces présumés criminels ont été arrêtés lors d'une série d'opérations policières, lancées après plusieurs cas de meurtres et cambriolages dans quelques quartiers de la ville de Goma et dans le territoire voisin de Nyiragongo.
Le maire de Goma, commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, déplore la présence parmi les prévenus de ceux qui avaient ont déjà été arrêtés mais relâchés par la justice:
" Nous avons notamment les bandits à mains armés, les faux Wazalendo, qui tiraient sur les éléments PM (Police militaire) au quartier Kyeshero. Nous avons deux gangs civils, plusieurs fois arrêtés. Et la troisième catégorie, il s'agit des gens qui organisent les fumoirs de chanvre".
La criminalité dans la ville de Goma, et plus particulièrement dans la commune de Karisimbi, devient inquiétante, ajoute le président du conseil de la jeunesse de cette entité, Claude Rugo.
Celui-ci plaide pour le renforcement de l'opération Safisha Muji Wa Goma par des bouclages:
"Le paisibles citoyens des quartiers Mabanga-Nord, Mabanga-Sud et Kasika, cela fait au moins une semaine qu'ils dorment sous les cops de feu et cambriolages. Nous sommes en train de demander que les autorités organisent le bouclage dans le camp militaire de Katindo. Du fait qu'après notre constat, c'est de là que proviennent souvent des bandits..."
A la suite de son lancement en avril dernier à Goma, cette opération a permis d'appréhender près de trois cents présumés criminels. Cependant, la criminalité dans la ville demeure en hausse.
A l'issue d'une réunion présidée par le gouverneur du Nord-Kivu, lundi 12 août à Goma, l'armée a décidé d'organiser la traque de faux volontaires pour la défense de la patrie, dits « Wazalendo ».
L'armée attribue de nombreux cas de tueries et de vandalisme enregistrés ces derniers temps à Goma à des présumés faux Wazalendo.