Les habitants des villes de Beni et Butembo ainsi que des territoires de Beni et Lubero, déjà lourdement affectés par l'insécurité, font face à une nouvelle épreuve : la dégradation des services de communication fournis par les réseaux de téléphonie cellulaire. Le désagrément dure depuis quatre jours, ont rapporté des sources locales dimanche 18 août.
Cette situation complique davantage la vie quotidienne des habitants et exacerbe les risques liés à l'insécurité dans une région, où la connectivité est cruciale.
Sous la menace constante des groupes armés, les habitants de Beni, Butembo et Lubero s'appuient souvent sur les réseaux cellulaires pour alerter les forces de sécurité.
Mais depuis quatre jours, la faible qualité du réseau est devenue un frein à cet atout. David Wambale, avocat et habitant de la région, partage sa frustration :
« Nous nous trouvons dans une zone très insécurisée; au point que le téléphone cellulaire se révèle être un outil indispensable pour pouvoir appeler les secours, en cas de besoin. Malheureusement, on est dans l'impossibilité de joindre son correspondant. On est plus que déçu!»
La dégradation des communications impacte aussi les services de santé, rendant les urgences difficiles à gérer, explique le docteur Baba Mutuza, responsable de la clinique Dieu est Grand de Beni :
« Comme personnel soignant, médecin de surcroît, c'est très compliqué! Quand vous devez gérer des urgences et qu'il y a des malades qui saignent ou des malades victimes d'accidents graves, c'est encore plus compliqué quand une femme est grosse et qu'on a besoin de vous au bloc opératoire. Si on n'arrive pas à vous joindre, c'est la vie des gens qui est menacée ».
Radio Okapi n'a pas pu obtenir, à ce sujet, la réaction des responsables des compagnies de téléphonie cellulaire.