En Afrique du Nord, les gazelles sont une espèce menacée d'extinction en raison notamment du braconnage. De la gazelle Leptocère - aussi appelée gazelle Rim -, il ne reste plus que 300 à 600 spécimens en Afrique du Nord, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Et ce sont ces gazelles-là qui ont été réimplantées sur une île libyenne, située en face de la ville de Zouara, ville la plus proche de la Tunisie à l'extrême ouest du pays, afin de préserver cette espèce menacée.

Il s'agit là d'une initiative qui acquiert beaucoup de sens dans un pays plongé dans le chaos, depuis 2011.

En tout, ce sont huit petites gazelles - un mâle et sept femelles - qui ont été réimplantées sur une petite île décrétée, en 2012, comme Réserve naturelle protégée, par le centre de recherche pour la vie marine affilié au ministère de la Richesse maritime en Libye.

Il s'agit de l'île inhabitée de Farwa, située en Face de Zouara, et qui est devenue un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs et les tortues de mer.

Fin juillet, un groupe de jeunes volontaires de Zouara, appartenant à une association défendant la biodiversité, a déposé les gazelles sur l'île. Il y a quelques semaines déjà, ce sont une dizaine de gazelles Rim qui y avaient été réimplantées. Des gestes qui visent à protéger cette espèce menacée en Libye.

Ces jeunes ont raconté à l'AFP que leurs anciens vivaient sur l'île parmi les animaux sauvages et qu'ils sont désireux d'y réintroduire certaines espèces pour les préserver. Ainsi, des lièvres y seront bientôt introduits, selon un responsable du centre de recherche marine libyen.

Il affirme que les gazelles sont surveillées par des drones et des jumelles. Leur vie est tout à fait normale et la nourriture est disponible.