Un jeune homme et trois femmes, enlevées le 6 août, dans la commune de Beronono, à Anjozorobe, retournent auprès de leurs familles. Un violent accrochage a eu lieu.
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Quatre otages se sont défaits de leur calvaire au bout de dix nuits et dix jours de captivité dans le district d'Anjozorobe. Un homme et trois femmes, ont pu, en effet, échapper à leurs ravisseurs pendant que ces derniers échangeaient des coups de feu avec les Forces de défense et de sécurité (FDS), vendredi. Traumatisés, ils le sont, mais l'important est qu'ils soient en bonne santé. Ils ont été ramenés par les gendarmes et militaires à leurs familles, à Ambarinakoho, dans la commune de Beronono, là où ils ont été kidnappés le 6 août.
Depuis leur enlèvement, sinon depuis les précédents rapts, une opération armée a été menée sans relâche. L'équipe déjà en place a été renforcée par des troupes militaires et des gendarmes du Groupe Spécial d'Intervention et de Sécurité. Deux hélicoptères ont été engagés pour accélérer la surveillance et la poursuite.
L'étau s'est alors resserré autour des kidnappeurs. Ils ont battu en retraite, lors du violent affrontement de vendredi. Les FDS avec le fokonolona les ont arrosés de tirs nourris. Le bilan exact de l'accrochage n'était pas disponible de suite. Dans le camp des poursuivants, personne n'a été touché par balle.
Consignes
Ils ont continué à pourchasser les criminels, car selon les dernières informations, il reste encore huit otages à sauver. Les cinq personnes à bord d'un camion, kidnappées à Marotsipoy, en font partie et sont toujours séquestrées quelque part par les scélérats, d'après leurs familles. Le rapt, survenu le 6 août, semble le dernier parce que depuis, une accalmie s'observe. C'est le sixième kidnapping enregistré dans le district, depuis le 30 juin.
Les FDS ont sensibilisé les habitants et leur ont donné des consignes, selon lesquelles il est interdit de négocier avec les ravisseurs et de verser une rançon. Ceux qui achètent les biens vendus par les familles des otages aux fins de les aider à compléter la rançon, seront désormais poursuivis. Ceux qui leur prêtent des moyens, tels qu'une moto, une voiture ou autre, pour voir les criminels, seront considérés comme complices et seront arrêtés. Cette décision qui ne laisse aucun choix aux familles des otages, vise à confier entièrement le sauvetage aux FDS.