En Côte d'Ivoire, deux cadres de Générations et peuples solidaires (GPS), le parti d'opposition de l'ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro, ont été arrêtés et incarcérés ces derniers jours au Pôle pénitentiaire d'Abidjan (PPA). L'un a été condamné le 16 août 2024 à deux ans de prison ferme, l'autre est en attente de son jugement.
Le premier cadre de GPS, Mamadou Traoré, a été arrêté le 9 août et jugé une semaine plus tard. Il était accusé de « diffusion de fausses informations » et de « trouble à l'ordre public » pour une publication sur sa page Facebook. Sur celle-ci, Mamadou Traoré affirmait que du matériel employé pendant le défilé militaire de l'indépendance ivoirienne, le 7 août dernier, avait été « loué à la force [européenne] Takuba, chassée du Mali » et critiquait le bilan du président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara. Pour cela, le tribunal de première instance l'a déclaré coupable de toutes ces charges et l'a condamné à deux ans de prison ferme.
Un pourvoi en cassation contre la dissolution du GPS
Le second membre de GPS, Kando Soumahoro, a été incarcéré, lui, le 14 août, et devrait comparaître devant le même tribunal dans les prochains jours. Selon sa défense, il lui est reproché le « maintien illégal d'un parti politique » et également un « trouble à l'ordre public ». Il avait participé, au nom de GPS, à la réunion de l'opposition du 9 août au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), qui avait donné lieu à une déclaration commune.
La justice a ordonné en 2021 la dissolution de GPS. Mais un pourvoi en cassation est en cours, et selon ses avocats, le parti n'est pas dissous juridiquement tant que ses moyens de recours ne sont pas épuisés.