Madagascar: Métaux Précieux - La demande en or bondit

Les cours de l'or ont progressé de 20 % cette année. Chaque mois, des records historiques sont pulvérisés par le métal jaune. Depuis vendredi, l'or se vend désormais à plus de onze millions d'ariary l'once (31,10 grammes).

JAMAIS l'or ne s'est vendu aussi cher. Les cours du métal jaune frôlent des nouveaux records. Vendredi, le prix du gramme d'or est de 370 528 ariary. L'once (31,10 g) quant à elle, se vend à 11 524 700 ariary. Un nouveau record pour le prix de l'or sur les marchés boursiers, qui dépasse ainsi la barre symbolique des 2 500 dollars, avant de se stabiliser en fin de semaine. La demande en métal jaune ne cesse de croître, et ce, depuis la fin de l'année dernière.

Depuis le mois de janvier, les cours ont grimpé de plus de 20 %. Des chiffres qui pourraient donner le tournis. L'or pur, coté en bourse, n'est pas utilisé en bijouterie, certes, toutefois, ces prix influencent largement les prix de l'or sur les marchés intérieurs.

Selon les analystes financiers et magazines économiques, plusieurs conjonctures ont dopé les prix de l'or. Il s'agit de la crainte «d'un ralentissement économique aux États-Unis et celle d'un embrasement militaire au Moyen-Orient».

Certains signes, notamment dans le secteur immobilier aux États-Unis, ont fait se retrancher vers l'or les investisseurs et épargnants. «Dans un contexte de tension globale, de nombreux épargnants préfèrent placer leurs économies dans cette valeur dite « refuge» afin de mettre leur pécule à l'abri de toute dégringolade bancaire», rappelle la radio. Les mauvais signaux pour l'économie américaine et les craintes de récession ont encouragé cette tendance et les marchés ont accentué leurs prévisions de baisses de taux de la Réserve fédérale, peut-on lire dans Capital.

Mise en garde

Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient contribuent aussi à faire grimper les cours du métal jaune. Notamment avec la situation dans la bande de Gaza, qui concentre depuis la fin du mois de juillet de gargantuesques efforts diplomatiques pour obtenir un «cessez-le-feu». Et puis, il y a également les tensions avec l'Iran qui ont monté d'un cran fin juillet. Cela augmente le risque d'escalade militaire dans cette région. Ainsi, l'or reste demandé en tant que valeur refuge. La Banque africaine d'import-export (Afreximbank) a toutefois mis en garde.

« L'accroissement des flux des réserves de change générées par les exportations de l'or à des prix élevés peut provoquer une hausse de la demande de produits locaux conduisant à une augmentation de la masse monétaire nationale sans augmentation correspondante de la production, ce qui se traduit par des pressions inflationnistes », indique-t-on. La hausse des prix de l'or pourrait également encourager l'exploitation et l'exportation illégale du métal jaune. Bien que cela profite à tous les secteurs d'activité de l'économie.

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