Après la Journée sans presse des acteurs des médias de mardi dernier, suivie de l'appel à un «dialogue rénové» du président de la République en Conseil des ministres le lendemain mercredi et le lancement hier vendredi matin d'une «Plateforme Déclaration Médias du Sénégal» par le ministre de la Communication, le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) s'est prononcé sur la crise dans le secteur, née du bras de fer qui oppose les patrons de presse et le nouveau régime en place.
Dans un communiqué de presse, publié hier vendredi, le CORED, appelle les deux parties (presse et gouvernement) à se retrouver autour d'une table pour échanger, afin de trouver des points de convergence. «Le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) se désole de la tension qui perdure entre les acteurs des médias et les autorités étatiques. Le CORED regrette cette situation qui met ces acteurs en position conflictuelle alors qu'ils doivent être des partenaires de développement, condamnés à cheminer ensemble».
C'est pourquoi, le CORED appelle à la sérénité et exhorte les acteurs des médias, dans leur diversité, mais surtout les autorités gouvernementales à se retrouver autour d'une table pour une discussion franche sur les difficultés du secteur afin de trouver les voies et moyens pour les pallier.
Mieux, conscient qu'une «presse professionnelle, forte, libre et indépendante est plus qu'une nécessité pour une démocratie vivante», le CORED salue «l'appel à un dialogue rénové avec la presse nationale» lancé par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, en réunion hebdomadaire du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024.
Toutefois, le CORED souhaite un «dialogue sincère et sans émotions pour donner un souffle nouveau au secteur de la presse qui a participé au rayonnement du Sénégal, en Afrique et dans le reste du monde», informe le document de l'autorégulateur audiovisuel.
D'ailleurs, le CORED rappelle aux acteurs et parties ces dispositions du Code de la presse qui relèvent «une forte volonté des acteurs (médias) d'inscrire l'exercice de leur métier, de manière générale leurs activités ,dans un cadre marqué par les principes de compétence» et pour «le droit du public à une information plurielle et de qualité, dans le respect du droit à la vie privée, des institutions de la République, de l'ordre public et des bonnes moeurs».