A la Fonction publique, les fonctionnaires de l'Etat sont contraints de respecter le nouvel horaire de service, qui les contraint de commencer le travail à 8h00 et de quitter à 16h00. Certains d'entre eux se plaignent des difficultés de transport auxquelles ils font face pour venir au bureau, où se pose par ailleurs un sérieux problème d'espace. Un reporter de Radio Okapi l'a constaté vendredi 16 août.
L'encombrement de différents bureaux à la Fonction publique est une réalité, depuis plus de deux semaines. La mise en vigueur stricte des nouveaux horaires a été prise au sérieux par bon nombre des fonctionnaires de l'Etat.
Ils viennent maintenant nombreux au travail. Ce qui pose un problème d'espace, atteste l'agent de l'Etat Jule Botialina:
« Ces mesures sont bonnes. Mais, ça devrait commencer normalement par l'amélioration des conditions de travail. Actuellement, dans un bureau, vous pouvez vous retrouver a six, sept voire trente. On est censé faire des rotations, compte tenu (de l'insuffisance) des locaux ».
Par ailleurs selon les témoignages recueillis sur place, le nouvel horaire s'applique avec peine. La majorité de fonctionnaire de l'Etat se lamentent des difficultés de transport pour arriver au travail.
Touré Kilaurio Kale, agent au ministère de Budget, soutient que les conditions ne sont pas réunies pour respecter cet horaire de service :
« Nous sommes dans un milieu qui n'a pas de route. Les embouteillages nous bloquent. Au niveau du service, il y a maintenant des chefs de service qui font de la rigueur : si vous arrivez, vous êtes en retard ».
Depuis plusieurs années, les agents et fonctionnaires de l'Etat ne respectaient pas les heures de service. Certains se pointaient au bureau en retard ; alors que d'autres pratiquaient le « système de délestage ». C'est-à-dire qu'ils faisaient des rotations, les jours pairs et impairs.
Des sources proches du cabinet du ministre de la Fonction publique renseignent que la nouvelle réglementation a été prise dans le sens notamment de renforcer la discipline, la productivité de travail de l'Etat et d'assainir les ressources humaines en vue d'avoir "un agent pour un poste et un salaire".