Sénégal: Après plusieurs accidents routiers, des états généraux se préparent sur les transports publics

Au Sénégal, un séminaire s'est ouvert ce 19 août 2024 pour préparer les états généraux des transports publics, alors que le week-end a été une fois de plus marqué par des accidents mortels sur les routes : sept personnes sont décédées lors d'un carambolage à Tambacounda, à l'est du pays le 17 août.

Ce séminaire qui a commencé ce lundi matin au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, près de la capitale du Sénégal, va durer quatre jours : l'objectif est de préparer les états généraux des transports publics qui doivent se tenir en septembre, afin « d'harmoniser les positions des différents acteurs du secteur ».

Car beaucoup d'accidents impliquent des transports en commun. Rien que ce week-end du 17-18 août 2024 : sept personnes sont mortes et 14 ont été blessées lors d'une collision entre un bus et un minicar dans la région de Tambacounda, à l'est du pays. Une autre personne a trouvé la mort dans la nuit du samedi au dimanche, dans un accident de la route à Mboro, à quelques kilomètres au sud de Dakar.

Très rapidement, le ministre des Transports Malick Ndiaye a réagi : il a annoncé l'intensification des contrôles routiers et le renforcement des sanctions « pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement ou au retrait du permis de conduire ».

Des annonces faites quelques jours avant le grand Magal de Touba qui se tient ce 22 août. Chaque année, de nombreux accidents sévissent sur les routes quand les 4 millions de fidèles convergent vers la ville sainte de la confrérie mouride pour cette fête annuelle.

Il faut rappeler que fin juillet, une série d'accidents qui avaient fait 15 morts en 24 heures avait ému le pays. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait annoncé dans la foulée, en Conseil des ministres le 31 juillet, qu'allait se tenir une réunion interministérielle « consacrée aux résolutions fermes à prendre pour mettre un terme au laxisme », alors que les facteurs à l'origine de ces accidents sont « suffisamment documentés et maîtrisables ».

Et, déjà, sous l'ancien président Macky Sall, 23 mesures urgentes avaient été adoptées en janvier 2023 après la mort de 40 personnes dans une collision de bus : création d'une structure chargée du contrôle routier, interdiction de la circulation des bus la nuit ou interdiction de l'importation des pneus usagés. Autant de mesures qui ne sont pas toujours appliquées aujourd'hui.

Selon le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et aériens, le Sénégal a enregistré « au cours des trois dernières années, une moyenne annuelle de plus de 4 000 accidents de la circulation dont 745 décès en 2019, soit près de 2 décès par jour ».

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