En République démocratique du Congo (RDC), épicentre mondial de la variole du singe, aussi appelée mpox, qui a déjà fait plus de 570 morts, parmi les 16 700 cas enregistrés dans le pays, depuis le début de l'année, les autorités se mobilisent. Toutes les provinces, y compris la capitale Kinshasa, sont touchées. Ce lundi après-midi, le ministre de la Santé a annoncé un plan de riposte de 49 millions de dollars, sans compter les doses de vaccin attendues des pays donateurs.
Pour Samuel-Roger Kamba, ministre de la Santé, la première ligne de défense, c'est l'information... Il faut sensibiliser les populations sur les mesures de prévention dans un pays où la viande de brousse est prisée.
Autre mesure phare, selon le ministre : la vaccination, mais les vaccins sont coûteux.
Les 3 millions de doses dont la RDC a besoin, représentent pas moins de 600 millions de dollars, a indiqué le ministre qui compte faire vacciner, en priorité, les jeunes de moins de 15 ans. Ils constituent le maillot le plus important dans la chaîne de contamination.
Ces doses ont été promises à la RDC, par le Japon, les États-Unis, la Belgique et l'agence sanitaire de l'Union africaine (le CDC Afrique).
Kinshasa espère en disposer dès la semaine prochaine.
Le plan de riposte inclut la sensibilisation, le déploiement des équipes, la prise en charge des malades, le suivi et la surveillance en laboratoire.
Si la situation épidémiologique inquiète les chercheurs et les chancelleries occidentales à cause notamment des contaminations par voie sexuelle dans l'est, Kinshasa tient à rassurer.
Le pays vante sa capacité logistique et en ressources humaines, héritées de son expérience avec d'autres épidémies.