Il ne faut pas être grand connaisseur du football pour comprendre la terrible mi-temps qu'a dû passer Vincent Koziello (joueur connu en France comme talent mais hanté par les blessures) lors du test amical face à Sétif. Débarqué en Tunisie pour passer un test médical approfondi et voir son état exact après avoir mis une prothèse en céramique au niveau de la hanche (ce qui explique son absence des terrains à partir de février), Koziello, recommandé par Bettoni en personne, a disputé la 2e mi-temps. Et sûrement, il s'en souviendra longtemps. Le Français a été tout simplement «grillé» par une bonne partie des joueurs clubistes.
Un phénomène qu'on croyait révolu, mais voilà qu'il refait surface. Ceux qui s'y connaissent un peu en foot comprendront ce qu'on a dit, et d'ailleurs une grande partie du public clubiste l'a signalé sur les réseaux sociaux. Koziello aura multiplié les appels, les mouvements pour une passe mais, à chaque fois, Ghaith Sghaïer en premier lieu (un joueur qui veut que tout passe par lui), Shili, Sghaïer, Zaâlouni, Laâjimi (là, c'était le joueur qui était le plus clair dans cette attitude) ne voulaient pas lui donner la balle. Et pourtant, ça se voyait bien qu'il bougeait entre les lignes et se plaçait avec intelligence pour faciliter la tâche au porteur de la balle.
Lors des rares fois où on l'a servi, Koziello a réussi deux passes en profondeur qui ont cassé les lignes adverses. Un joueur-relayeur qui a préservé sa vista et son adresse, mais l'attitude hostile des joueurs l'a empêché de tout démontrer. Ce n'était pas beau à voir honnêtement. A Bettoni et son staff de recadrer tous ces joueurs qui ont envoyé cette mauvaise image. On ne traite pas un joueur au CV respectable comme Koziello de cette façon.
Ça rappelle l'épisode Hannibal Mejbri en sélection en Coupe arabe des nations en 2021 quand les joueurs l'ont boycotté refusant de le servir. Ce genre d'actes, on le décèle en quelques minutes. D'ailleurs, c'est dépassé dans le football ouvert d'aujourd'hui.
En tout cas, c'est un signal pas rassurant sur l'état d'esprit de quelques joueurs clubistes qui pensent encore que le club est celui de la derrière saison où ils dictaient leur loi sur des «petits» entraîneurs et dirigeants.