Ile Maurice: Une fillette de deux ans admise aux soins intensifs après une asphyxie

Le 18 août, une fillette de deux ans a été admise en soins intensifs pédiatriques à l'hôpital ENT à Vacoas après avoir été victime d'une asphyxie. L'incident s'est produit le même jour, vers 18 heures, après que sa mère de 26 ans lui a donné à manger une demi-heure plus tôt. Comme elle avait renversé de la nourriture sur ses vêtements, sa mère l'a prise ainsi que sa soeur, âgée de deux mois, pour les laver dans la salle de bains. Une vingtaine de minutes plus tard, après avoir quitté la salle de bains, la mère a allaité ses deux filles sur le lit. Six minutes plus tard, elle a réalisé que celle de deux ans était inconsciente et ne respirait plus. Elle a alerté son mari, 44 ans, qui regardait la télévision dans la même pièce. Il a constaté que la fillette ne respirait plus et que son pouls était faible. Il a effectué une réanimation cardiopulmonaire qui a réussi et il a transporté la fillette à l'hôpital PMOC.

La petite fille est actuellement en soins intensifs sous ventilation artificielle à l'hôpital ENT. Une enquête policière est en cours pour déterminer les causes de l'asphyxie. La salle de bains où les enfants ont reçu leur bain est équipée d'un chauffe-eau à gaz et ne comporte aucune ouverture vers l'extérieur. Le personnel médical a déjà examiné la fillette et suit de près l'évolution de son état qui est grave mais stable. Les parents ont fourni leur déclaration aux enquêteurs. Aucune malveillance n'est suspectée jusqu'à présent, indique la police.

Les risques pour les usagers

Les chauffe-eau à gaz peuvent présenter des risques de sécurité s'ils ne sont pas correctement installés, entretenus ou utilisés. L'un des plus graves dangers est l'intoxication au monoxyde de carbone (CO), gaz incolore et inodore qui peut être mortel. En deux jours, deux jeunes filles sont mortes après asphyxie dans leur salle de bains : Mahima Seegobin, 17 ans, le 26 juin à Congomah et décédée le 23 juillet ; Chewanee Mungrah, 18 ans, décédée le 22 juillet à Rose-Belle. Dans le premier cas, le père Mahima Seegobin a retrouvé sa fille inconsciente dans la salle de bains, la douche encore en marche et le chauffe-eau à gaz allumé. Il l'a transportée à l'hôpital SSRN, d'où elle a été transférée aux soins intensifs de l'hôpital Victoria où elle n'a jamais repris conscience. Le 23 juillet, un médecin a certifié son décès avant de référer le cas au médecin légiste de la police. Par ailleurs, la veille, le frère de Chewanee Mungrah, une étudiante du collège de Mahébourg, l'avait retrouvée inerte dans la salle de bains. Avant l'arrivée de la police, le corps avait été déplacé et transporté dans sa chambre. Le SAMU s'était rendu sur les lieux et avait constaté son décès.

Recommandations essentielles

L'intoxication au monoxyde de carbone, un gaz incolore, inodore et très toxique, devient de plus en plus fréquente pendant l'hiver. Ce gaz est produit lors de la combustion incomplète du gaz si les équipements ne sont pas correctement installés ou entretenus. Pour garantir la sécurité et prévenir les intoxications, Abdool Izaddin Haulkhory recommande de suivre ces règles essentielles :

Ventilation adéquate : «Il est impératif d'installer les bonbonnes de gaz à l'extérieur de la maison et jamais dans un espace clos comme une salle de bains. Assurez-vous que la cheminée est correctement positionnée pour évacuer les gaz toxiques vers l'extérieur. La ventilation dans la salle de bains est également cruciale ; laissez la porte ouverte et gardez les impostes ouvertes pour garantir une circulation d'air suffisante.» Maintenance régulière : Le monoxyde de carbone étant difficile à détecter sans équipement spécifique, il faut effectuer une maintenance régulière du système de gaz et de la cheminée. «Nous recommandons de faire vérifier ces installations au moins deux fois par an. Assurez-vous que la cheminée n'est pas obstruée et que tous les équipements fonctionnent correctement pour minimiser les risques.»

Danger du monoxyde de carbone

L'inhalation du monoxyde de carbone peut entraîner des maux de tête, nausées, vertiges, et, dans les cas plus sévères, une perte de conscience en trois à quatre minutes.

Appel à la vigilance

Les sapeurs-pompiers lancent un appel à la vigilance pour sensibiliser les citoyens aux risques associés au monoxyde de carbone. En adoptant des pratiques de sécurité simples mais efficaces, chacun peut contribuer à réduire le risque d'intoxication et assurer un environnement plus sûr pendant les mois d'hiver.

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