Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, en collaboration avec l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB), a organisé, les 17 et 18 juillet 2024, un séjour touristique dans la province du Nahouri. L'objectif était de faire découvrir aux membres du gouvernement et aux professionnels de l'information et de la communication les potentialités touristiques de la région du Centre-Sud.
Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a lancé, le 13 juillet dernier la deuxième session de la grande saison du tourisme interne. Dans ce cadre, le département en collaboration avec l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB) a organisé, les 17 et 18 juillet 2024, une excursion touristique dans la province du Nahouri.
A l'occasion, trois sites touristiques ont été visités par des membres du gouvernement, notamment le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, le ministre en charge de l'éducation nationale, Jacques Sosthène Dingara et le ministre délégué chargé des ressources animales, Amadou Dicko ainsi que des professionnels de l'information et de la communication. Le premier site visité est la cour royale de Tiébélé récemment classée au patrimoine mondial de l'UNESCO située à une trentaine de kilomètres environ, au Sud de la ville de Pô.
C'est un ensemble formé d'une basse-cour et des maisons d'habitation. On dénombre 3 modèles de maisons dont deux en terrasse (les maisons réservées aux personnes âgées, les maisons pour les jeunes mariés) et un modèle en toit de chaume (les maisons pour les célibataires). Les marches construites sur un côté de la maison et une échelle en bois permettent de monter sur les terrasses. Les maisons mères réservées aux vieilles personnes sont en forme de 8. Elles ont une entrée principale de forme ovale (sans portail).
Elles sont basses et mesurent à peine 90 cm de haut. Les maisons comportent deux pièces : une chambre et une cuisine. Les maisons sont décorées à l'extérieur tout comme à l'intérieur. Le décor est un ensemble de symboles (tortue, boa, margouillat, lion, tambour, etc.) et à figures géométriques. Il est fait à base de poudre de roches (le basalte pour le vert et la latérite pour l'ocre).
Une butte d'environ 50 m se situe à l'angle Nord du côté Ouest de la cour royale. C'est le lieu où sont enterrés les placentas de tous les enfants nés dans la cour royale. Le deuxième site visité par la délégation est celui de la concession du chef de Tiakané, un village situé à 7km à l'Ouest de Pô, dans la province de Nahouri, sur la route Pô-Nazinga.
Un bilan satisfaisant
La concession est une unité d'habitation fortifiée en terre crue. Elle est constituée d'un ensemble, d'une vingtaine de pièces de formes circulaires et quadrangulaire, imbriquées les unes aux autres sur deux niveaux (un semi-souterrain et un étage ou une terrasse). La concession est une unité de défense entourée d'une enceinte estimée à 180 m de périmètre.
L'épaisseur du bâtiment et de la hauteur des portes sont respectivement de 46 cm et 80 cm. La concession est d'une architecture pittoresque et pleine d'enseignement pour la génération actuelle. Selon le chef de Tiakané, Tiakana-Pé Affipoa, l'explorateur Binger aurait été caché dans cette concession par son arrière-grand-père Bouliou Negoué. Le troisième site qui a reçu la visite des touristes est le pic de Nahouri. Situé dans le village de Nahouri à 7 km à gauche de la route Pô-Ghana.
C'est une colline granitique située à l'Est du village. Elle est haute de 447 m. La colline a plusieurs paliers du bas jusqu'au sommet. A mi-chemin de l'escalade, une chaise taillée dans le granite est réservée au chef du village lors des différents sacrifices offerts à la colline. Le pic est un lieu de distraction où se mènent plusieurs activités sportives comme « Altitude Nahouri » et « Excursion Nahouri ».
A l'issue de la sortie, le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo s'est dit satisfait. Pour lui, le bilan est très satisfaisant. A travers cette excursion touristique dans le Nahouri, a-t-il poursuivi, le ministère en charge du tourisme entend véhiculer un message. « Nous voulons dire aux Burkinabè et tous les amis du Burkina, que notre pays est fréquentable. La période est propice pour aller à la découverte des merveilles touristiques de notre pays », a confié le ministre.
A l'occasion il a salué les acteurs qui ont contribué à l'inscription de la cour royale de Tiébélé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO le 26 juillet 2024 à New Delhi en Inde. Ce qui porte désormais à quatre les sites burkinabè inscrits au patrimoine de l'UNESCO. En plus donc de la cour royale, on a les ruines de Loropéni inscrites en 2009, le complexe W-Arly-Pendjari en 2017 et les sites de métallurgie ancienne de fer en 2019 situés sur cinq sites distincts, dans les villages de Douroula, Tiwêga près de Kaya, Yamana, Kindibo et Békuy.