Depuis bientôt un mois, il ne se passe un jour, sans qu'un pays africain n'alerte sur son dispose de lutte ou sa stratégie mis en place pour contrer la propagation de la variole du singe. De la Côte d'Ivoire où des cas ont été signalés dans l'ouest du pays, en passant par le Sénégal et la RDC, les gouvernements ont mis en branle leurs dispositifs pour stopper cette pandémie qui a déjà fait des morts notamment en RDC.
Anciennement appelé monkeypox, « variole du singe » en français, le Mpox a rapidement progressé dans plusieurs pays africains ces derniers mois, particulièrement en RDC. D'après un dernier rapport épidémiologique présenté jeudi 15 août par le ministre de la santé Samuel Roger Kamba, le pays « a enregistré 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l'année ». Comme rapporté par Le Monde Afrique.
Douze jours plus tôt, l'Africa CDC, l'agence de santé de l'Union africaine, avait recensé 455 morts et 14 479 contaminations dans vingt-cinq des vingt-six provinces de ce pays d'environ 100 millions d'habitants.
De son côté, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé, le lundi 1 août 2024, de renforcer la collaboration transfrontalière pour surveiller et gérer les cas suspects de Mpox dans le transport international, suite à sa déclaration de l'épidémie comme « urgence de santé publique de portée internationale », a-t-on appris.
Dans un rapport publié après la réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international, l'OMS a émis des recommandations temporaires à l'intention des pays touchés, notamment la République démocratique du Congo, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda.
Ces recommandations incluent la nécessité de créer ou renforcer des accords de collaboration pour la surveillance et la gestion des cas, tout en évitant les restrictions générales sur les voyages et le commerce qui pourraient nuire aux économies locales. L'OMS suggère également la mise en place de plans de vaccination ciblés dans les zones récemment touchées, le renforcement de la coordination entre les partenaires, et l'élargissement de l'accès à des diagnostics précis et abordables. En outre, elle appelle à fournir un soutien clinique, nutritionnel et psychosocial aux patients et à signaler les cas suspects de Mpox de manière hebdomadaire.