Les relations entre Madagascar et la Banque Mondiale sont au beau fixe. Et les résultats obtenus jouent réellement en faveur du développement économique.
La première revue de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale pour l'année fiscale 2024 est en tout cas satisfaisante.
Au dessus de la moyenne
Une performance qui se traduit notamment par un taux de décaissement croissant, passant de 14% en 2023à 22,64% actuellement. Il s'agit d'un taux de décaissement qui est au dessus de la moyenne de la sous-région a-t-on précisé durant cette revue qui s'est déroulée en fin juillet dans les locaux de la représentation résidente de la Banque Mondiale à Anosy. « Cette bonne performance résulte des réformes initiées par les autorités dans la gestion financière et comptable des projets » a-t-on indiqué. Des réformes ont qui ont notamment permis une absorption maximale des fonds par les ministères afin de délivrer le maximum de résultats. Les réformes ont également permis de situer les responsabilités pour une performance collective des acteurs dans la mise en oeuvre des projets. En somme « cette performance du portefeuille des projets contribue efficacement à l'atteinte des objectifs de la politique générale de l'Etat.
4,1 milliards de dollars
Notons qu'en mars 2024 Madagascar a totalisé un cumul de portefeuille de 4,1 milliards de dollars. Des fonds destinés financement de 26 projets nationaux et quatre opérations régionales et dont une grande partie est réservée aux infrastructures qui ont totalisé 1,390 milliard de dollars (34%) ? par ailleurs, 29%, soit 1,215 milliard de dollars sont alloués pour le développement durable. Le développement humain bénéficie de 1,092 milliard de dollars et 435 millions de dollars seront destinés pour la croissance, les finances et les institutions équitables. L'institution de Bretton Woods fournit également des services d'analyse et de conseil pour soutenir la prise de décisions fondées sur des données probantes et la mise en oeuvre plus rigoureuse du développement.
Durant cette revue de performance, la ministre de l'Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a fait état de la volonté de Madagascar de continuer à performer pour que la population puisse bénéficier des impacts positifs de ces projets. « Les perspectives sont nombreuses et plusieurs défis restent encore à relever » a-t-elle indiqué, en ajoutant que le plus important est que nous puissions atteindre les objectifs communs de délivrer auprès des populations bénéficiaires leurs besoins en eau, électricité, nutrition, santé, scolarisation, infrastructures de qualité...».
Nouveau CPF
Mais le meilleur est encore à venir puisque Madagascar et la Banque Mondiale poursuivent les relations cadre de partenariat pays (CPF) pour la période 2023 - 2027. Un programme quinquennal qui s'articule autour de plusieurs axes stratégiques dont notamment notamment l'amélioration des opportunités d'emploi, la croissance plus inclusive ou encore la création d'une résilience aux chocs. .Ce CPF se distingue également par l'élargissement des programmes et des financements dans les domaines prioritaires comme la nutrition, la protection sociale, et la série des pôles de croissance. L'énergie et les télécommunications sont également des secteurs de concentration des appuis de la Banque Mondiale.