Madagascar: Ivato et Tsihombe - Des trafiquants de tortues interceptés

Le ministère de l'Environnement et du Développement durable insiste sur la tolérance zéro à l'égard des trafiquants d'espèces protégées. La chasse se poursuit.

Double saisie en une semaine. Les tortues endémiques sont de plus en plus menacées. Les trafics de ces espèces, classées en danger critique depuis plusieurs années, se poursuivent. Deux Malgaches ont été interceptés avec deux cent huit tortues à Ivato, hier matin. « Ils ont été arrêtés, non loin de l'aéroport, grâce aux renseignements. Les investigations sont en cours pour déterminer leur destination», a déclaré Max Fontaine, ministre de l'Environnement et du Développement durable, à Nanisana.

Les Forces de l'ordre ont stoppé un autre trafic de cette espèce protégée dans la province de Toliara, récemment. Quatre-vingt-dix Astrochelysradiata adultes ont été découverts dans des sacs à Beloha, district de Tsihombe, le 18 août, grâce à un réseau d'informateurs.

Optimiste, Max Fontaine considère ces saisies comme étant les fruits des stratégies menées par le gouvernement dans la lutte contre le trafic de ces espèces endémiques et protégées. « Ces découvertes ne signifient pas que les trafics augmentent. Ils sont juste mis à nu lorsqu'il y a une bonne collaboration entre toutes les entités », explique-t-il. Cette lutte est désormais interministérielle. Outre le MEDD, le ministère de la Défense nationale, de la Sécurité publique, le secrétariat chargé de la Gendarmerie et le ministère de la Justice s'y impliquent également.

Opération policière

Avant ces saisies à Ivato et à Tsihombe, des milliers de tortues ont été exportées de manière illicite et ont déjà parcouru des milliers de kilomètres avant d'être détectées. C'est le cas d'une centaine de tortues saisies lors d'une opération policière aux Comores, et qui ont été rapatriées à Madagascar récemment. Et des milliers de tortues ont été interceptées en Thaïlande, avec quarante-huit lémuriens, au début du mois de mai. Le MEDD travaille sur le rapatriement de ces animaux en ce moment. « Il a été prouvé que ces animaux proviennent de Madagascar, car ils n'existent que chez nous. Ils rentreront au pays dans quelques jours », note Max Fontaine.

Ce n'est pas la première fois que ces animaux sont découverts dans d'autres pays que Madagascar. Le gouvernement doit renforcer la sécurité de ses frontières et intensifier la lutte contre les trafics d'espèces menacées d'extinction. Sinon, nos espèces les plus rares risquent de ne devenir que de lointains souvenirs dans un avenir proche.

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