Plainte. Une valeur additionnelle sera appliquée aux produits importés en excès. Telle est la mesure prise par le ministère de l'Industrialisation et du Commerce face aux plaintes déposées par les membres de la branche nationale des producteurs. Au cours de ces derniers mois, les requêtes déposées au sein de l'Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales, une entité du MIC, s'enchaînent. Face à ce fléau, Isidore Razanakoto, directeur général du commerce, a éclairci cette situation hier, lors d'un entretien téléphonique.
« Madagascar ne peut pas éviter l'importation. La seule option est de réduire cette importation par l'application d'un droit additionnel », a déclaré le directeur général du commerce. Dernièrement, des producteurs d'huiles, de lait concentré, de pâtes alimentaires, de gaines et sacs tissés en polypropylène ont déposé des requêtes, comme indiqué sur le site de l'ANMCC. Pour le cas de l'importation d'huile, une hausse de 42 points d'indice a été marquée en 2023, selon les requêtes de la BNP. Quant aux importations de gaines et sacs tissés en polypropylène, elles ont connu une hausse de 11 points d'indice au cours des onze premiers mois de l'année 2023.
Désormais, « Madagascar ne peut pas échapper à l'importation tant qu'il restera membre de l'Organisation mondiale du commerce », selon le responsable du ministère. D'après ses explications, les pays membres de cet organisme sont libres d'importer et d'exporter leurs produits respectifs. Pourtant, chaque pays peut mettre en place des mesures de prévention pour protéger ses industries locales, a-t-il poursuivi.