Au Ghana, le mois d'août est, pour le peuple appelé Ga, l'occasion de célébrer la nouvelle année. Celle-ci débute par le festival traditionnel Homowo, célébré dans les différentes communautés d'Accra et ses environs, pour fêter les bonnes récoltes. Rencontre avec la communauté Osu.
Une marée humaine vêtue de rouge, la couleur utilisée en souvenir des combattants du peuple Ga. Des processions de femmes, d'hommes et d'enfants, rythmées par les musiques traditionnelles et des coups de fusils tirés à blanc. Le tout vers une seule et même direction : le palais du roi d'Osu.
« Que la force, la sagesse et le courage de nos ancêtres, la bonté d'Osu, la bonté de l'État du Ga-Adangme, et la bonté du Ghana, vous permettent de réaliser tout ce que vous souhaitez pour cette année », lance le souverain Nii Nortey Owuo le quatrième.
Remercier les dieux pour avoir mis fin à une famine
Danses et chants de prêtresses fétiches, prières aux esprits Ga : tout ici rappelle pourquoi le peuple d'Osu célèbre Homowo : un festival en remerciement des dieux pour avoir mis fin à la famine qui s'est abattue sur leurs ancêtres, selon la légende.
Florence Aduwa Pam, 70 ans, ainsi qu'une cinquantaine de personnes, cuisinent sans relâche depuis la veille dans la cour du palais. « Ça, c'est du Kekpeai, fait avec du maïs et du blé, décrit-elle. Et ça, c'est la soupe que l'on mange avec. Toute personne qui souhaite en manger a seulement à apporter son assiette et on lui en donne ! » Un repas, pour une foule de chefs traditionnels, d'ambassadeurs et d'habitants d'Osu.
Nana Kwame a 24 ans. Pour lui, ce festival est le moment le plus important de l'année. « Certes, je n'ai pas d'argent, mais je dois venir et soutenir mon roi. Il a bien réussi, il a fait tout de la bonne manière... C'est ma culture, donc, je l'aime », conclut-il.