Dans une lettre conjointe adressée au Conseil de Sécurité des Nations Unies, les gouvernements de la Confédération des États du Sahel (AES), composés du Burkina Faso, de la République du Mali, et de la République du Niger, ont fermement dénoncé ce mardi 20 août 2024 le « soutien explicite » du gouvernement ukrainien au terrorisme international, en particulier dans la région du Sahel.
Dans leur lettre, les États de l'Alliance appellent le Conseil de Sécurité des Nations Unies à prendre des mesures immédiates contre l'Ukraine, soulignant que ces actions constituent non seulement une menace pour la région du Sahel, mais également pour la paix et la sécurité internationales.
Les accusations portées contre l'Ukraine sont basées sur des déclarations publiques faites par des hauts responsables ukrainiens. En particulier, M. Andry Yusov, porte-parole de l'Agence ukrainienne de renseignement militaire et l'Ambassadeur de l'Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, qui a « annoncé d'autres attaques à venir » précise ladite lettre.
Selon les gouvernements de l'AES, cette déclaration dépasse le simple cadre de « l'ingérence étrangère » pour entrer dans celui d'un soutien officiel et délibéré au terrorisme en Afrique.
Les gouvernements de l'alliance, considèrent ces actes comme une violation directe de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de leurs États, ainsi qu'une agression caractérisée contre leurs nations.
En outre, ils précisent que ce « soutien ukrainien » constitue une infraction grave à la Charte des Nations Unies et aux conventions internationales qui interdisent le soutien au terrorisme sous toutes ses formes.
La lettre conclut en appelant le Conseil de Sécurité à assumer ses responsabilités en tant qu'organe principal chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, en prenant des mesures appropriées contre l'Ukraine pour son soutien au terrorisme.
Cette dénonciation publique marque une nouvelle étape dans les efforts des États de l'AES pour protéger leurs populations et préserver la stabilité dans une région déjà fortement éprouvée par le terrorisme. Les mois à venir seront cruciaux pour observer les réactions du Conseil de Sécurité et de la communauté internationale face à cette interpellation.