De mercredi 21 à dimanche 25 août 2024, le monde du jeu vidéo se retrouve à Cologne en Allemagne pour la Gamescom. L'écosystème africain y sera bien représenté, notamment par Baba Dioum, le fondateur de SenGames, l'association sénégalaise de jeux vidéo. Car le pays d'Afrique de l'Ouest est très présent dans le e-sport et compte monter en puissance en allant chercher des nouveaux joueurs grâce à une salle ouverte à tous. Reportage.
Dans un appartement du quartier de Yoff, tout y est : les chaises de gamer, les consoles et ordinateurs surpuissants mais aussi les musiques et clics de clavier. Manette de PlayStation 5 en main, Faustin, 27 ans, malmène les joysticks : « Je suis en train de jouer à Genshin Impact. C'est un jeu d'aventures, un open world [un « monde ouvert », NDLR] où tu peux aussi retrouver tes amis, jouer avec eux, faire des donjons et tout ». Soit participer à des combats et résoudre des énigmes.
Faustin a découvert la salle lorsque sa console personnelle est tombée en panne : « Quand on m'a parlé de ça, je suis venu, j'ai visité, j'ai vu qu'ils avaient du bon matériel et tout. Donc, je me suis dit : "Pourquoi ne pas passer du temps, jouer et revivre ma vie de gamer, ici, à Solo Esport ?". »
« Permettre à toutes les personnes de toucher à une console »
Dans une autre salle, Pamandou va se lancer dans une partie de Fornite. Il vient depuis un an et n'y voit que des avantages : « Quand je viens, j'ai déjà un bon PC, un bon écran, avec de bonnes configurations. Je viens, je mets mon compte et je joue parfois deux heures, parfois trois heures. »
La salle Solo Esport, créée en 2020, propose des pass à l'heure, à la journée ou au mois : de quoi s'adapter à tous les budgets. Car l'objectif reste la démocratisation du jeu vidéo, comme l'explique Baba Dioum, le manager : « Vraiment, il y a cette idée de permettre à toutes les personnes de toucher à la console, d'avoir une expérience gaming et surtout d'eux-mêmes s'en inspirer pour après investir sur une console parce qu'on sait que le pouvoir d'achat au Sénégal est très faible donc ce n'est pas facile du tout. »
À Cologne, Baba Dioum compte bien chercher de nouveaux partenaires pour faire durer l'aventure et rester loin du « game over ».