Sénégal: Acte I de reconnaissance du massacre de Thiaroye 1944 - AGIR France réclame la mémoire collective

Le Mouvement AGIR France exige du gouvernement français qu'il introduise dans son enseignement la contribution des Tirailleurs sénégalais à la libération de la France sous le joug nazi.

En célébrant les 80 ans du débarquement de Provence de 1944 par les Tirailleurs sénégalais pour libérer la France du joug nazi, le 15 août dernier, le président Emmanuel Macron a fait savoir que la « France n'oublie rien ». A cet égard, le Mouvement AGIR France exige du gouvernement français que « la contribution des Tirailleurs sénégalais à la libération de la France soit enseignée dans les écoles françaises au même titre que le débarquement des Alliés », lit-on dans un communiqué en date d'hier, mardi 20 août 2024, qui n'a pas manqué de saluer le début de reconnaissance de la responsabilité totale de la France dans le massacre de Thiaroye, longtemps minimisé par les différents gouvernements français qui se sont succédé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Fidèle aux principes et valeurs défendus par le président Thierno Bocoum, AGIR France demande au gouvernement français d'adopter à l'avenir la même stratégie de communication et de déployer les mêmes moyens que lors de la célébration du débarquement des Alliés.

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En effet, l'annonce faite en juillet par le gouvernement français d'honorer six soldats parmi les Tirailleurs sénégalais qui avaient été lâchement exécutés par l'armée coloniale française le 1er décembre 1944 au camp de Thiaroye pour avoir réclamé le paiement de leur pension militaire n'est, pour nous, « qu'un premier pas vers la reconnaissance de ce massacre par la France », martèle le communiqué.

Convaincu que cet acte de reconnaissance n'est que le début du devoir de mémoire, AGIR France demande à l'État français d'aller plus loin dans son travail de mémoire en déclassifiant les archives militaires pour permettre aux historiens de confirmer la responsabilité française dans ce massacre et de déterminer le nombre de victimes.

Dans le même sillage, les militants de Thierno Bocoum en France demandent à la France d'accéder à toutes les demandes des familles des victimes et réclament de l'État français le versement intégral et rétroactif des droits et pensions militaires à l'ensemble des familles et descendants des victimes de la tuerie du camp militaire de Thiaroye. Enfin, AGIR France dit s'incliner devant la mémoire des Tirailleurs sénégalais qui ont combattu pour libérer la France et le monde de la barbarie nazie.

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