- La banque centrale du Rwanda abaisse son taux directeur à 6,5 % pour la deuxième fois, prévoyant que l'inflation se maintiendra autour de 5 %.
- L'inflation annuelle au Rwanda reste inférieure à 6 %, tombant à 4,9 % en juillet après un pic de 21,7 % en novembre 2022.
- Le gouverneur John Rwangombwa souligne les risques liés aux tensions géopolitiques et aux conditions météorologiques défavorables qui pèsent sur les prix des produits de base et des denrées alimentaires.
La banque centrale du Rwanda a réduit son taux d'intérêt directeur de 50 points de base à 6,5 % mercredi, citant des projections selon lesquelles l'inflation resterait dans sa fourchette cible, avec une moyenne d'environ 5 %. Il s'agit de la deuxième baisse de taux consécutive, après une réduction de 7,5 % en mai.
L'inflation annuelle, qui a culminé à 21,7 % en novembre 2022, est restée inférieure à 6 % depuis le début de l'année 2024, atteignant 4,9 % en juillet, ce qui se situe confortablement dans la fourchette cible de 2 % à 8 % de la banque centrale.
Malgré cette tendance positive, le gouverneur John Rwangombwa a noté que les tensions géopolitiques et les conditions météorologiques défavorables pourraient constituer des risques pour les prix des produits de base et des denrées alimentaires.
Points clés à retenir
L'économie rwandaise a fait preuve de résilience avec un taux de croissance de 8,2 % en 2023 et une expansion soutenue au cours du premier trimestre 2024, grâce à des performances solides dans les secteurs de l'agriculture, des services et de l'industrie. Le gouvernement prévoit des taux de croissance réguliers de 6,6 % en 2024, 6,5 % en 2025, 6,8 % en 2026 et 7,2 % en 2027.
En mai, le Fonds monétaire international (FMI) a achevé le troisième examen au titre de l'instrument de coordination des politiques et de la facilité de résilience et de viabilité, ainsi que le premier examen au titre de la facilité de crédit de soutien (SCF). À la suite de cet examen, le Rwanda a obtenu environ 76,2 millions de dollars au titre de la FRS et 88,4 millions de dollars au titre de la FCS, ce qui a permis de renforcer la stabilité financière et la résilience économique du pays.