Burkina Faso: Brigade territoriale de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso - Des présumés auteurs et complices de crimes crapuleux présentés à la presse

Le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso, l'adjudant-chef major Djibrilou Zina, avec à ses côtés le commandant de compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, Intayi Bienvenu Somda, a animé une conférence de presse, le mercredi 21 août 2024, dans la cité de Sya. Le commandant Zina a porté à la connaissance des hommes de média deux crimes commis à Logofousso et à Nasso et leur a présenté les présumés auteurs et leurs complices.

Le 1er août 2024, les éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie, suite à une dénonciation, découvraient à Lougofourousso, à 13 kilomètres de Bobo-Dioulasso, un corps sans vie (dans un sac) d'une fillette de 14 ans découpé, les parties génitales, les intestins et la tête emportés par le bourreau. Deux jours avant, le 30 juillet 2024, c'est un autre corps sans vie d'un homme âgé de 60 ans que les pandores constataient dans un hameau de culture de Nasso, à 15 kilomètres de Bobo-Dioulasso.

Ce sont ces informations que l'adjudant-chef major a partagées avec les médias, ce mercredi 21 août 2024. Sur le meurtre de la fillette, Djibilou Zina et son équipe, grâce à une dénonciation, disent-ils, ont pu mettre aux arrêts le présumé coupable O.K.S et son complice S.S le 5 août dernier. Interrogé sur les faits, O.K.S, aux dires du commandant Zina, a déclaré en être l'auteur. Après l'aveu, il va conduire les pandores dans une case à fétiches où ils découvriront les habits immaculés de sang de la victime et dans un autre endroit où ont été enterrés les seins, le sexe et les intestins découpés en petits morceaux, selon le récit de Djibrilou Zina. « Le coeur de la victime sera découvert non loin de la maisonnette du crime », a poursuivi le patron de la brigade territoriale de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso, soulignant que la tête est restée introuvable. Sur le procédé de son crime, O.K.S, aux dires des conférenciers, dit avoir rencontré la fillette dans un kiosque la veille de son acte crapuleux aux environs de 12 heures, qu'il l'a invitée à le suivre jusqu'au lieu du crime où il l'a étranglée avant de la décapiter à l'aide d'un couteau. « Par la suite, il a éventré la victime pour enlever ses intestins pour pouvoir mettre sa main dans la cage thoracique afin d'arracher le coeur et découper les parties intimes (le sexe et les seins) », a précisé M. Zina.

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Une affaire de femme soldée par un meurtre

Le crime du sexagénaire, à en croire les faits, résulte d'une rivalité au sujet d'une femme. En effet, la victime, durant deux ans, a hébergé la femme objet de la rivalité, pour des soins à l'indigénat. Mais suite à une mésentente, elle va quitter la victime pour s'installer avec B.I. « Depuis lors, les deux rivaux se menaçaient de façon perpétuelle. Chacun se disant vouloir tuer l'autre jusqu'à la nuit, du 29 au 30 juillet 2024, où B.I décide de mettre en action ses menaces », a dit Djibrilou Zina. Interpellé, B.I, selon la gendarmerie, dit avoir été chez la victime dans la nuit du crime aux environs de 2 heures du matin pour lui demander des explications sur les raisons pour lesquelles il veut le tuer.

« Une violente altercation aurait éclaté et dégénéré en lutte entre les deux au cours de laquelle le présumé auteur dit avoir réussi à récupérer le gourdin des mains de sa victime avec lequel il l'a assommée et à l'aide d'une machette il lui a tranché la tête qu'il aurait enterrée dans une forêt à quelques encablures du lieu du crime », détaille le commandant Djibrilou Zina. La tête du vieil homme reste aussi introuvable. En plus du présumé auteur, les enquêtes ont permis de mettre la main sur deux autres suspects. Les cinq présumés coupables et complices seront bientôt présentés au procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour la suite du processus judiciaire. D'ores et déjà, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, Intayi Bienvenu Somda, citant les articles 512-11, 15, 16 et 17 du code pénal du Burkina Faso, dit que les présumés coupables risquent la perpétuité ou la prison à vie. « Est puni d'une peine d'emprisonnement à vie l'auteur d'assassinat, de parricide, d'empoisonnement ou d'infanticide. Est également puni d'une peine d'emprisonnement à vie quiconque se rend coupable d'un meurtre commis dans un but d'anthropophagie, de culte, de pratiques occultes ou de commerce », a-t-il cité. Pour conclure, le capitaine Somda invite la population à la collaboration avec ses hommes afin de leur permettre de lutter contre la criminalité et le grand banditisme concomitamment à la lutte contre l'hydre terroriste en appelant aux numéros verts 1010, 16, 17, et 199.

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