Avec les élections communales qui se profilent et la situation dans laquelle se trouve le pays, la députée Hanitra Razafimanantsoa a voulu mettre les choses au clair. Selon elle, il ne devrait y avoir que deux camps politiques.
Fidèle à elle-même, Hanitra Razafimanantsoa, députée du Ier arrondissement de la capitale et non moins présidente du groupe parlementaire Firaisankina à l'Assemblée nationale, s'est exprimée, hier, sur les ondes de l'AZ Radio, par rapport à la situation politique qui prévaut dans le pays. Problème de délestage, pouvoir d'achat au plus bas niveau ou encore insécurité grandissante, elle a soutenu que « chacun est obligé de prendre position ». Selon la députée, « la conjoncture actuelle fait que la neutralité est une hypocrisie. Il est temps de faire un choix et de ne pas tromper le peuple sur cette soi-disant neutralité », a-t-elle soutenu.
Duel
La juriste s'attaque à ceux qui ne veulent pas assumer leurs discours. En effet, d'après elle, certains politiciens ont les mêmes langages que l'opposition alors qu'ils se réclament comme étant « la troisième voie ». « Il n'y a pas de place pour ces personnes sur l'échiquier politique actuel. Soit on est complice de tous les maux qui gangrènent le pays, soit on est contre et on choisit le camp de l'opposition », a-t-elle exprimé. Hanitra Razafimanantsoa reste convaincue qu'il n'y a que deux voies possibles avec toutes les difficultés que les Malgaches traversent. Une vision manichéenne qui met les électeurs dans le flou, avec les élections municipales qui se profilent, devant un énième duel opposant le parti Tiako i Madagasikara (TIM) au parti Tanora malaGasy Vonona (TGV) ou, par extension, la plateforme Firaisankina à l'Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR).
Récupération
En tout cas, les termes « troisième voie » ou encore « majorité silencieuse » sont galvaudés depuis l'avènement de la IIIème République et le pullulement des partis politiques suite au retour du multipartisme intégral avec l'adoption de l'ordonnance 90-001, du 9 mars 1990, portant régime général des partis ou organisations politiques. Les partis qui veulent faire de la récupération politique face au bras de fer entre le régime et l'opposition se targuent d'être les porte-paroles de ceux qui ne peuvent pas s'exprimer en surfant toutefois sur le discours de l'opposition. Quoi qu'il en soit, le débat s'annonce animé pour les prochaines élections communales et la véritable identité de ceux qui prônent la neutralité se dévoilera comme ce qui était déjà le cas pour les candidats indépendants - durant les dernières législatives - qui ont choisi de rejoindre le camp de la majorité, une fois élus.