Madagascar figure parmi les pays dont le risque de surendettement reste encore modéré. Ce qui laisse au pays la possibilité de continuer à emprunter pour financer son développement.
D'après la stratégie de la dette à moyen terme (SDMT), un document publié par le trésor public, les besoins de financement brut pour la période de 3 ans se chiffrent à 25 008,8 milliards d'ariary.
AVD
Ces besoins vont encore augmenter pour passer à 9 319,4 milliards d'ariary en 2025 et 9 633,4 milliards d'ariary pour 2026. La SDMT précise que le besoin de financement extérieur a une part totale de 71,1% dans le besoin de financement brut total. Des fonds que le gouvernement peut encore contracter sans risque. En effet l'Analyse de Viabilité de la Dette (AVD), menée par le ministère de l'Économie et des Finances (MEF) dans le cadre de la Loi de Finances 2024, révèle que le risque de surendettement extérieur de Madagascar reste à un niveau modéré. Il en est de même pour le risque de surendettement global. Ce risque modéré de surendettement modéré a d'ailleurs permis de mettre en place, un plafond d'endettement extérieur fixé à 13 593 milliards d'ariary, soit 3,7 milliards de dollars. Ce plafond est destiné à garantir la soutenabilité de la dette.
46,2% du PIB
Pour ce qui est de la situation actuelle, le rapport sur la SDMT indique que la dette du gouvernement central de Madagascar, projetée à fin décembre 2023, est estimée à 32 690,6 milliards d'ariary, soit un peu plus de 7 milliards de dollars, soit l'équivalent de 46,2% du PIB. Plus précisément le stock de la dette extérieure est estimé à 27 294,9 milliards d'ariary. Ces financements proviennent essentiellement des prêts hautement concessionnels comme ceux accordés par les bailleurs de fonds traditionnels. La dette extérieure constitue 83,5% de la dette totale libellée à 47,1% en dollar et 29,1% en euro. Ce sont des dettes qui sont donc exposées à la fluctuation de ces deux devises. Pour sa part, le stock de la dette intérieure est estimé à 5 395,7 milliards d'ariary à fin 2023. L'État a principalement recours au Bon du Trésor Fihary (BTF) en raison de son rendement attractif par rapport à celui du Bon du Trésor par Adjudication (BTA).