Le ministre de l'Economie et des Participations, Mays Mouissi, a récemment animé une conférence publique devant les populations de la commune de Mouila dans la Ngounié dont il est originaire. Cette rencontre cadre avec une recommandation du président de la Transition. Dans ce qui suit, il répond aux questions de nos reporters à la salle du Complexe administratif de la localité.
Gabonews/Il faut aller vers les petits métiers pour lutter contre le chômage. A Mouila, il y a des jeunes qui exploitent le sable, quel pourrait être l'appui des pouvoirs publics ?
Ministre de l'Economie/L'exploitation des carrières de sable est un point des préoccupations sur lesquels le gouvernement travaille. Aujourd'hui, au ministère des Mines, il y a tout un projet qui est entrain d'être construit sur les carrières au sens large, carrières de sable, de mines, de terre et même les carrières de gravier.
On essaie de libéraliser ce secteur, essayer de donner ce marché à plus de Gabonais là où ils sont installés. Ça permettra de créer de petites industries et de spécialiser les jeunes qui sont déjà dans cette activité, notamment dans les villes fluviales.
Gabonews/ Beaucoup de folles nouvelles circulent. Au Gabon, la dette est explosive, elle aurait grimpé depuis le 30 août 2023, la réalité, c'est laquelle ?
Le ministre de l'Economie/ D'abord, il faut dire une chose, la dette en soi n'est pas mauvaise pour peu qu'on l'utilise bien. Il n'y a que peu de bonnes volontés qui peuvent nier qu'il y a des choses qui sont réalisées dans tout le pays. Une partie de ces investissements, est sur fonds propres, une autre partie sur emprunts, nous avons, évidemment, une gestion prudente. Nous avons hérité une dette élevée de 7 milliards.
Nous essayons de contenir, nous refusons de priver le pays de ratios qui peuvent concourir à son développement, nous devons construire des hôpitaux, des routes, des écoles. Si le choix est fait entre un emprunt de quelques milliards, je vais m'endetter pour pouvoir construire aux Gabonais une école qu'ils méritent. La dette n'a jamais aussi été maîtrisée depuis que le CTRI est au pouvoir.
