A-t-il le soutien de l'opposition, du Firaisankina ou seulement du TIM ? Ces questions demeurent en suspens suite à l'annonce de la candidature de Marc Ravalomanana à la mairie d'Antananarivo. La semaine dernière, il annonce sa volonté de briguer un autre mandat à la tête de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA). Cette décision semble ne pas faire l'unanimité au sein de l'opposition et suscite même une controverse entre les leaders de l'opposition.
Certains expriment leurs craintes quant à de possibles motivations de vengeance de la part du leader du TIM. D'autres s'inquiètent de la dualité historique entre lui et le président de la République, qui pourrait freiner le développement de la capitale. Cependant, certaines têtes pensantes de l'opposition demeurent optimistes concernant la candidature de l'ancien chef d'État. Une certitude demeure : cette décision n'a pas été prise après consultation des forces vives de l'opposition.
Il est donc possible que d'autres partis politiques présentent d'autres candidats pour la mairie de la capitale. « Jusqu'à présent, on n'a pas encore eu de réunion sur la stratégie à adopter pour les municipales. Cependant, je trouve que la candidature de Marc Ravalomanana est plutôt logique vu les résultats de son parti lors des dernières législatives », déclare Auguste Paraina, président du Tsara Tahafina et membre du Firaisankina.
Soutien
Malgré les réserves, la plupart des partis de l'opposition ont tout de même déclaré leur soutien si cela s'avère être la solution pour la capitale. Rivo Rakotovao du HVM déclare que son parti est prêt à soutenir le patron du TIM, mais à quelques conditions. L'une de ces revendications est le fait que l'ancien président doive apporter les preuves au peuple de la capitale qu'il ne va pas seulement assouvir sa vengeance s'il est élu. «À lui de prouver au peuple qu'il ne va pas simplement se venger et on peut le soutenir », avance Rivo Rakotovao du HVM.
De son côté, Jean-Jacques Ratsietison, président du FMI Malagasy, souligne que devenir maire de la CUA ne réduira pas le coût de la vie ni n'améliorera le pouvoir d'achat de la population. Selon lui, cette candidature semble davantage motivée par des considérations politiques. Il suggère, sans le dire explicitement, que Marc Ravalomanana poursuit d'autres objectifs que simplement redevenir maire d'Antananarivo.
